A l'issue de cette réunion, il décidera des actions à entreprendre dans le cadre de la mise en place d'un fichier national d'artistes. C'est ce que nous a déclaré, hier, Abdelkader Bendameche, président dudit Conseil. Contacté à ce sujet, ce dernier a affirmé que l'équipe qui dirige cet organisme a entamé le travail de recensement au lendemain de l'installation du Conseil, pour la simple raison qu'il y a urgence. « Le monde artistique attend cela depuis l'indépendance. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'on s'est mis au travail dès la mise sur pieds du Conseil National des Arts et des Lettres », a-t-il affirmé. Une fois le recensement fait, nous pourrons savoir « qui est qui et qui fait quoi », a-t-il expliqué, il sera question d'établir des cartes d'artistes. Par ailleurs, il a estimé que la population des artistes est restreinte, donc facilement cernable. « On compte publier un bulletin d'information hebdomadaire, mensuel ou trimestriel pour faire part de tout ce que le conseil entreprend au profit des artistes », a-t-il ajouté. Fin du calvaire pour les artistes ? Tout porte à le croire, après l'installation de cette structure. Les producteurs du beau et du sens ont unanimement salué la mise en place du Conseil national des Arts et des Lettres, estimant qu'il constitue une bouée de sauvetage. Pour les artistes cette initiative « est une issue salvatrice d'un combat que l'artiste algérien mène depuis longtemps ». Ce Conseil permettra aux artistes, de faire leur métier dans une totale quiétude, sans se soucier des lendemains incertains. D'ailleurs, certains d'entre-eux ont fini leurs vieux jours dans le dénuement et beaucoup sont morts dans l'anonymat le plus total. Notons que lors de l'installation de ce Conseil, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture a souligné l'importance de cette structure qui permettra une visibilité du champ d'action de la famille artistique algérienne. Elle a indiqué que « Le Conseil National des Arts et des Lettres n'est ni un syndicat ni une association, mais un espace de propositions », tout en invitant ses membres présenter « Propositions claires pour défendre les droits des artistes ». Elle a également insisté sur l'installation de deux commissions permanentes pour définir les critères de reconnaissances de la qualité d'artiste et la constitution d'un fichier national d'artistes.