Le groupe d'experts de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d'Afrique tiendra sa seconde réunion les 4 et 5 mai à Johannesburg, sous la présidence de son Excellence Thabo Mbeki, ancien président de la République d'Afrique du Sud. Cette rencontre aura pour but de débattre et d'enrichir le document technique élaboré encollaboration avec la Commission économique pour l'Afrique(CEA) en vue de sa validation et de son adoption comme plate-forme d'actions pour les pays d'Afrique. Le groupe aura également pour tâche de discuter des modalités d'élaboration d'un plaidoyer pour lutter contre ce phénomène et de la stratégie de sensibilisation de l'ensemble des parties prenantes à la gravité de ce phénomène. Le groupe est composé d'éminentes personnalités originaires de pays africains et non africains, dont l'Algérie, à travers M. El Hadi Makboul, directeur général du Centre national d' études d'analyses pour la population et le développement (CENEAP), déjà élu vice-président de la Commission africaine de la gouvernance et de la participation populaire en Afrique. Le groupe a tenu une première réunion en février 2012, au cours de laquelle ont été définis les grands axes de son plan d'actions pour endiguer le phénomène des flux illicites en provenance d'Afrique qui freine d'une manière importante son émergence.Ainsi, pour la période 1970-2008, ces mouvements transfrontaliers illicites varient de 700 à 945 milliards de dollars. En outre, des études récentes ont révélé que plus de 65% des transferts financiers illicites sont dus à la surfacturation d'échanges commerciaux, qui permettent à de nombreuses multinationales de transférer illégalement de gros capitaux. « Dans ce cadre, l'affaire de surfacturation des intrants dans la fabrication de médicaments par Sanofi en Algérie est un exemple édifiant qui ne doit pas être un cas isolé et qui interpelle les institutions publiques concernées pour un meilleur contrôle de l'activité des multinationales et de leurs filiales », a indiqué le DG du CENEAP.