Cette maladie demeure, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une maladie « sous-diagnostiquée » et « insuffisamment traitée » à travers le monde. D'après l'OMS, il y a actuellement 235 millions d'asthmatiques dans le monde et « c'est la maladie chronique la plus courante chez les enfants » d'autant plus que « la plupart des décès qui lui sont imputables surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ». Toutefois, « un asthmatique bien traité peut mener une vie normale ». En Algérie, les malades souffrants de l'asthme sont en passe de battre en nombre les records d'admission dans les hôpitaux algériens. Les patients atteints de cette pathologie invalidante dans la majorité des cas constitue selon un récent sondage le premier motif de consultation. L'asthme est ces dernières années un véritable problème de santé publique dû principalement dans les grandes agglomérations à la pollution engendrée par les gaz toxiques des usines et des voitures, aux forts taux d'humidité notamment dans le littoral qui sont les éléments aggravants de la maladie. C'est une maladie chronique dont la gravité et la fréquence varient d'une personne à l'autre et qui se caractérise par des crises récurrentes où l'on observe des difficultés respiratoires et une respiration sifflante. Les symptômes peuvent se manifester plusieurs fois par jour ou par semaine et s'aggravent chez certains sujets lors d'un effort physique ou pendant la nuit. Lors d'une crise d'asthme, la paroi des bronches gonfle, ce qui entraîne un rétrécissement de leur calibre et réduit le débit de l'air inspiré et expiré. Les symptômes fréquents de l'asthme récurrent sont des insomnies, une fatigue diurne, une baisse de l'activité et un absentéisme à l'école et au travail. Comparé à d'autres maladies chroniques, l'asthme a un taux de létalité relativement faible. L'asthme n'est pas un problème de santé publique limité aux pays à haut revenu ; il sévit dans tous les pays, quel que soit leur niveau de développement. La plupart des décès qui lui sont imputables surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. L'asthme est sous-diagnostiqué et insuffisamment traité. Il représente une lourde charge pour les individus et les familles et limite souvent l'activité du malade tout au long de sa vie. On n'a pas encore complètement élucidé les causes profondes de l'asthme. Les plus gros facteurs de risques sont liés à l'association d'une prédisposition génétique et de l'exposition à l'inhalation de substances et de particules dans l'environnement, susceptibles de provoquer des réactions allergiques ou d'irriter les voies respiratoires, comme par exemple : • les allergènes à l'intérieur des habitations (comme les acariens dans la literie, les tapis et les meubles rembourrés, les polluants et les squames des animaux de compagnie). • les allergènes extérieurs (pollens et moisissures). • la fumée du tabac. • les produits chimiques irritants sur les lieux de travail. • la pollution de l'air. L'air froid, les émotions fortes, en cas de peur ou de colère par exemple, ou l'exercice physique font partie des autres facteurs possibles de déclenchement. Même certains médicaments peuvent déclencher des crises d'asthme : l'aspirine et d'autres anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des bétabloquants (prescrits contre l'hypertension, les affections cardiaques et la migraine). On a, également, associé l'urbanisation à une augmentation des cas d'asthme, mais on ne connaît pas clairement la nature exacte de ce lien.