Il a été un des reporters les plus prolifiques à Algérie Actualité. Ce diplômé en sociologie n'hésitait pas à prendre trains et bus pour palper les pouls de la société. Il a été notamment un des premiers à s'intéresser à l'émergence du phénomène raï. Il a vadrouillé aussi en Amérique, en Egypte en Afrique et en Russie. Un reportage sur le pays de Thomas Sankara lui a valu quelques mois d'interdiction d'écriture. Son écriture hachée, parsemée de références littéraires rendait son style léger et agréable. S'occupant dés0ormais de l'édition à l'ANEP, celui qui, depuis, s'est investi dans l'écriture du roman éprouve de la nostalgie pour le bon vieux temps. La presse accorde de moins en moins, sinon pas du tout de place au reportage ! Les patrons de presse privés n'encouragent pas ce genre de journalisme car cela demande un petit peu d'argent et des gens de métier. On a tendance à faire plutôt du publi-reportage déguisé et c'est ça qui tue la presse. Le vrai journalisme, c'est le terrain, pas les bavardages à longueur de colonnes. On n'a pas besoin d'aller en Nouvelle Zélande ou en Amazonie pour avoir le label de grand reporter; il suffit juste d'aller faire un petit tour derrière le mur d'enceinte de la Maison de la presse....pas loin du quartier d' El Aqiba. Balhi résume les bienfaits du genre.« Il apporte le sens aigu du terrain, il permet de rectifier les clichés d'usage sur un pays ou une région. On fait beaucoup de tort à Mascara, par les différentes blagues qui y circulent, c'est épouvantable! C'est la région de l'Emir Abdelkader, un homme illustre et cultivé. N'est-ce pas Albert Londres qui a parlé du bagne de Cayenne ? L'Algérie qui est un sous-continent est mal analysée, mal aimée (dans la presse algérienne, on trouve beaucoup de reportages complaisants sur le tourisme en Tunisie, par exemple), mal perçue. Qui connait Ihrir, Tin Zaoutène, Djemila et les balcons de Rouffi ? Le reportage est au journalisme ce que le carburant est à l'automobile.