La salle El Farabi grouillait hier, de monde. De nombreux journalistes affluaient au fil des heures pour faire leurs comptes rendus. « Cet événement politique a fait couler beaucoup d'encre et mérite toute l'attention », affirment certains journalistes accostés à leur arrivée à l'hôtel après avoir visité quelques bureaux de vote. « Les médias font les élections », lâche un journaliste de la chaîne El Horra avec enthousiasme, en communiquant à la fois avec son chef d'équipe qui le pressait de faire son envoi. Sur place, des moyens considérables ont été mobilisés pour un meilleur accompagnement de ces élections. Il faut savoir qu'une vingtaine de micro-ordinateurs avec connexion Internet sans fil a été mise à la disposition des journalistes. A cela s'ajoutent 15 écrans géants permettant de suivre en direct le déroulement des élections. La chaîne tunisienne Nessma TV a bénéficié d'un plateau qui diffusait des émissions sur les élections législatives avec comme invités des Algériens qui évoquaient les conditions dans lesquelles se déroule cette échéance électorale. L'équipe de Nessma TV était à pied d'œuvre pour mener à bien le direct qui s'est étalé sur une durée de 12 heures non stop. « J'ai pour tâche de préparer quatre plateaux qui recevront des artistes, des activistes et des bloggeurs algériens qui parleront des élections sur le Net. Ils s'exprimeront également sur leurs attentes de ce scrutin et de son impact sur l'Algérie de demain », indique la journaliste tunisienne Rahma Kammoum. Trois VTR sont aussi programmés par la chaîne Nessma TV pour débattre de la propagande sur Facebook, des artistes qui figurent sur les listes électorales et des témoignages recueillis au niveau des bureaux de vote. Ge Ziy, journaliste à la chaine chinoise CCTV affirme que tous les moyens nécessaires ont été mis à la disposition de son équipe du début jusqu'à la fin du scrutin. Olivier Lalo, producteur à Eurovision, lui est en Algérie pour une autre raison. « Nous sommes là pour prêter main-forte à la télévision algérienne, membre depuis 1969 de l'Union européenne des télévisons, en termes de logistiques pour faciliter le direct pour les membres de la presse internationale », précise-t-il. Il qualifie les moyens mis à leur disposition « d'excellents et de très sophistiqués ». Des conférences de presses sont prévues aujourd'hui au niveau de ce Centre international de presse et les journalistes étrangers seront présents ici jusqu'au 16 mai. Karima Alloun NACER MEHAL : « NOUS INSISTONS SUR LA TRANSPARENCE » M. Nacer Mehal, ministre de la Communication, s'est rendu, hier, au Centre international de presse pour s'enquérir des conditions dans lesquelles les journalistes suivaient les élections. Il les a rassuré de répondre favorablement à toutes leurs demandes si des lacunes sont recensées, et ce, à travers des mesures supplémentaires qui seront décidées en fonction des besoins des journalistes nationaux et internationaux. Le ministre a affirmé qu'il est disposé à aider les journalistes pour assumer leur devoir professionnel, qui est « de rapporter fidèlement toutes les informations afférentes au scrutin, sans propagande et loin de toute partialité ». Il souligne par ailleurs, que la CNISEL ou la mission des observateurs étrangers ne sont pas obligés de tenir leurs conférences au niveau du CIP, car « toute erreur peut-être interprétée politiquement ». Son cheval de bataille lors de ce scrutin c'est « la transparence ». À propos des journalistes ayant postulé pour la députation, M. Mehal s'est contenté de dire qu'ils constituent un honneur pour le secteur.