Dans le psychodrame mis en scène par Nourredine Kouidri, il est question de l'évolution de l'Homme dans la nature, dans sa nature. Ce spectacle intitulé «El Hachim», ‘'les restes'', a eu lieu vendredi dernier au soir au Théâtre National Algérien Mahieddine Bachetarzi (TNA). Cette œuvre qui a beaucoup plu est programmée en hors compétition de la 5e édition festival national du théâtre professionnel. Quatre comédiens évoluent dans un décor réduit à des chaises. D'emblée, ils plongent l'assistance dans une ambiance typiquement «humaine » Une lucarne sur le monde de la philosophie. Mimique et expressions corporelles créent l'illusion du réel. Ils racontent avec talent à l'aide de techniques assez proches du théâtre allemand. La pièce écrite en arabe classique par l'irakien Abdel Amir Chamkhi n'est pas une adaptation. C'est une pure création née d'une satire, inspirée de cette course effrénée après l'argent et le gain matériel au dépends de la richesse humaine, l'âme et le spirituel. Cette œuvre reflète également le niveau atteint par la coopérative théâtrale «El Ahrrar» de Tébessa. Une heure durant, les comédiens vont traiter de cette lancinante et récurrente question de la globalisation, à travers les nouvelles technologies qui bouleversent notre vie, la cellule familiale, nos us et coutumes, notre façon de voir le monde… Le dynamique metteur en scène confie qu'il a tablé l'art consommé de l'éclairage pour créer l'illusion du réel. Il a voulu aussi rendre un hommage particulier à Toufik Mimiche, décédé dernièrement sur les planches. La coopérative «El Ahrrar» de Tébessa a produit un grand nombre de pièces théâtrales à l'instar «El Khorda», premier au festival d'Annaba 2008 ; «Hit ou al firane», «Moharij Zman». En projets, cette coopérative compte réaliser une comédie intitulée «Le caméléon» avant le mois de Ramadhan.