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Pour qui faisons-nous le théâtre?
LA PIÈCE QUICHOTTE, L'HOMME QUI N'Y ETAIT POUR RIEN PRESENTEE AU TNA
Publié dans L'Expression le 21 - 01 - 2010

Ce spectacle met en évidence le parallélisme entre notre société et celle de Quichotte.
Mardi dernier en la soirée, a eu lieu la représentation théâtrale de Quichotte, l'homme qui n'y était pour rien, au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi d'Alger. Pas celle du célèbre roman de l'écrivain espagnol Cervantès, mais celle écrite par M'hamed Benguettaf qui «entreprenait plutôt une innovation», a précisé le metteur en scène durant la conférence de presse qu'il a animée dimanche dernier.
Chawki Bouzid s'est chargé de cette lourde tâche...et quel régal! 10 comédiens avaient pour mission de nous divertir, nous, habitués du théâtre ou non, et pourtant l'enthousiasme ne se reflétait pas sur tous les visages. Dans un décor sombre, vide d'accessoires, si ce n'est un tapis, deux sièges juxtaposés en guise de voiture et des écrans attachés ici et là, les protagonistes de cette pièce, produite par le Théâtre national algérien (TNA), se sont exprimés en arabe classique. Cette «originalité» marque les esprits et donne une pointe d'innovation au théâtre. Le personnage principal, Quichotte, joué par Fadhel Abbès Al-Yahia, a soliloqué pendant presque toute la pièce, dont la durée dépasse une heure, dans un espace scénique étroit et terne avec des gestes parfois injustifiés et qui ne collaient pas au sens des phrases exprimées. Habillé en blanc, mine contrariée, voix vibrante de stress, sueur au front et regard hagard, Quichotte, se posait des questions sur des faits qu'il a vécus depuis sa tendre enfance et ayant suscité en lui les sentiments d'amour, de haine, d'égoïsme et surtout de douleur.
Cette pièce, écrite en langue française par le directeur actuel du TNA et traduite vers l'arabe classique par Mohamed Boukrasse, véhicule des messages qui relèvent de la métaphysique et qui interpellent le spectateur tout au long du spectacle sur la symbolique de tel ou tel acte. Ce spectacle met en évidence le parallélisme entre la société dans laquelle nous vivons et celle de Quichotte. En effet, l'exclusion est toujours présente. De même, la paix souhaitée par Quichotte à son époque, n'est pas encore établie.
Les «images» d'actualité projetées font le lien avec nos expériences présentes. L'Amour est également très présent dans la pièce. Auteur et metteur en scène veulent nous montrer tout ce que nous pouvons faire en son nom. Ainsi, Quichotte place la bien-aimée au coeur de sa quête. Par ce spectacle, comédiens et créateurs nous invitent à exercer un regard critique sur des thèmes actuels et à réagir sur notre quotidien. La mise en scène de Quichotte est relativement singulière par le choix des acteurs qui sont différents, par leurs handicaps plus ou moins grands. Il est captivant de voir une pièce jouée ainsi et de constater que nous oublions cela durant la représentation, mais ce n'était pas le cas. Ce spectacle comporte toutefois un trop grand nombre de scènes sans cesse ajoutées: on se perd dans les lieux, actions et personnages. Les liens entre ces éléments ne sont guère compréhensibles. La mise en scène de la folie est intéressante, mais les gestes de Quichotte ne sont pas bien trouvés. Enfin, chacun peut dans cette pièce choisir ses interprétations et ses sens.
A propos du choix de la langue, M.Bouzid avait écarté tout «problème» que pouvait poser l'arabe classique au théâtre, estimant que «le plus important était le langage théâtral qui reste unique». Pour lui, «cette pièce aurait pu être jouée en arabe dialectal ou même en tamazight», car avait-il dit «la langue utilisée dans une pièce ne peut constituer un handicap, il suffit simplement de faire preuve d'honnêteté sur scène lorsqu'on présente une oeuvre». Certes, dans le sens métaphysique et personnel, l'explication et la justification peuvent être tolérables. Mais il est temps de nous poser sur terre et être raisonnables en se posant les questions suivantes: pour qui faisons-nous le théâtre? Connaissons-nous les spécificités de notre société? Sommes-nous dans la lignée de nos aînés qui se souciaient de cette problématique? Quelle langue pour le théâtre algérien? Qu'attendons-nous
du 4e art? Outre la pièce, il faut noter que son affiche aussi est symbolique et suscite des interrogations de par le clou et la chaussure saignant sur un fond blanc fissuré. Quichotte, l'homme qui n'y était pour rien sera jouée chaque soir au TNA jusqu'au 29 janvier, sauf les vendredi et samedi où elle sera présentée les après-midi.


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