En effet, un programme a été inscrit dans le cadre du Plan social de développement (PSD) pour la réalisation de 8000 logements au niveau de cette wilaya dont 340 sont en cours de réalisation. 200 logements dans la commune de Baghlia seront remis à leurs propriétaires le mois de septembre prochain. Le taux d'avancement des travaux est de 80%. De même pour les 400 logements de Ouled Moussa dont le taux d'avancement des travaux est de 90%. 520 logements ont été construits à Boumerdès centre. Ils seront remis aux bénéficiaires la fin du mois en cours. S'ajoutent à cela 140 autres constructions à Boumerdès rive ouest, cité du 11-Décembre, dont les travaux de construction connaissent un taux d'avancement de plus de 80%. Le programme comprend également 44 autres logements à Tidjelabine et 60 à Bordj Menaiel connu sous le nom de « Cité martyre » étant donné que le séisme a rasé la totalité des constructions qui existaient auparavant. Suivront 24 autres logements à Dellys qui seront remis avant fin juillet 2012. Au total, 7660 sinistrés ont été relogés de 2005 à 2012. C'est ce qu'a indiqué M. Youcef Telache, attaché de cabinet chargé du dossier relogement des sinistrés au siège de la wilaya de Boumerdès. PLUS DE 825 FAMILLES N'ONT PAS QUITTE LEURS ANCIENS QUARTIERS Malgré les efforts consentis par les autorités, un seul problème se pose au niveau de la phase construction collective et individuelle. Nombreux sinistrés ont émis le vœu de rester au niveau de leurs communes respectives après la catastrophe. En effet, ces derniers ne voulaient pas quitter leurs anciens quartiers bien que ruinés totalement. Dans ce contexte, « les sinistrés ont eu trois choix », dira M. Telache. Il explique qu'il y a ceux qui ont opté pour le droit au relogement avec subvention de l'Etat et deviendront locataires par la suite. Et ceux qui ont opté pour la reconstruction collective avec l'aide de la Caisse nationale du logement (CNL) et ceux qui ont eu recours aussi à cette dernière pour l'achat direct d'un logement individuel. Selon M. Telache, ce sont les demandes de constructions collectives qui ont accusé le plus de retard. Pour certains, un problème d'héritage s'est posé. Il fallait mandater un membre de la famille pour effectuer toutes les démarches nécessaires. Pour d'autres, les banques ont rejeté les demandes pour cause d'âge très avancé. Ainsi, après que l'Etat s'est chargé de l'étude du sol et le suivi de l'aménagement extérieur, les 825 familles en question ont pu reconstruire sur place dans le cadre de la convention collective. 520 d'entre elles seront relogées ce mois-ci alors que 2496 autres familles ont opté pour l'option construction individuelle (maisonnettes). Il restera ensuite le relogement prochain de 69 autres familles sinistrées au niveau de la commune de Sidi Daoud, lesquelles ont également choisi la reconstruction de leurs bâtisses à proximité de leur commune. Selon M. Telache, l'opération sera achevée à l'entrée sociale 2012. LES CHALETS SERONT TOTALEMENT DETRUITS Après le relogement de la totalité des familles sinistrées qui ont transité 9 ans durant dans des chalets préfabriqués, le wali de Boumerdès a installé deux commissions. La première s'est chargée de l'expertise et du diagnostic. La seconde s'est, quant à elle, occupée de l'enquête sociale, le recensement et l'identification des occupants. Selon M. Telache, le bureau technique chargé de l'expertise a déduit que 33% des chalets sont délabrés, 65% moyens et 1,09% habitables. C'est dire que 526 chalets nécessitent une enveloppe financière conséquente pour leur réhabilitation. M. Telache a indiqué que l'expertise a été transmise au gouvernement dont la décision s'est soldée par le démantèlement de la totalité des chalets. Par ailleurs, 15 000 chalets sont toujours occupés par des cas sociaux. « L'arrêté ministériel permet l'utilisation de ces habitations à titre transitoire », a précisé le même responsable. « L'identification des occupants a été effectuée et l'enquête sociale est en cours », a-t-il ajouté. Ses propos ont, toutefois, laissé entendre qu'une demande de construction de 800 autres logements à Boumerdès a été proposée pour mettre fin à cette situation.