L'Algérie, qui a ratifié, le 6 juin 1995, la convention sur la diversité de la nature, n'est pas en reste des autres pays et fait de cet évènement une halte , pour, d'un côté, évaluer et faire le point sur les efforts déployés dans le cadre de la protection de l'environnement, et, de l'autre, faire connaître notamment à la jeune génération, à travers un programme d'expositions, la faune et la flore vivant dans ce milieu. Parmi les dispositions mises en place, la création, en 2002, du Centre national de développement des sources biologiques (CNDRB). Cette banque de données a eu pour première étape l'évaluation quantitative et qualitative du patrimoine biologique, des biotopes, paysages et territoires ainsi que la mise en évidence de l'érosion génétique. Le centre ayant pour objectif de centraliser l'information relative à la diversité biologique et sa mise à la disposition à tout utilisateur, d'évaluer, à long terme, les changements de la diversité biologique ainsi que la gestion rationnelle de l'écosystème. Alors qu'en 2010, le projet « conservation de la biodiversité d'intérêt mondial dans les parcs de l'Ahaggar et du Tassili » a été présenté ainsi que trois autres projets pour la région de Béchar. L'Algérie renferme 3.600 plantes, réparties sur les huit parcs nationaux. Le Parc national du Djurdjura se trouve en tête de liste avec 1100 espèces, suivi de celui de Tlemcen (904), le milieu naturel d'El Kala (840 espèces). Concernant la biodiversité faunistique, il est recensé 107 espèces de mammifères, 400 d'oiseaux, un nombre qui englobe les oiseaux qui nichent en Algérie, ceux de passage et ceux protégés. Pour ce qui est de la biodiversité marine, elle est estimée à 4150 espèces. Un gisement de diversité d'espèces qui contient près d'une centaine d'espèces d'une grande valeur écologique pour le Bassin méditerranéen. Toutefois, cette richesse reste menacée à cause d'une urbanisation anarchique, l'érosion côtière causée par l'utilisation abusive du sable et l'utilisation de la dynamite par certains pêcheurs. Si la protection de la biodiversité marine en Algérie dépend en premier lieu d'une stratégie politique, cependant le rôle du citoyen reste important, premier utilisateur de l'espace marin et les alentours, notamment en période estivale.