Kassa Aïssi, membre du bureau politique du FLN en charge de la communication, a souligné que le parti a déposé 13 recours, « malheureusement pour manque de moyens requis, nos recours n'ont pas plaidé pour la cause du parti ». En clair, il n'y a pas lieu de remettre en cause les décisions du Conseil constitutionnel. Au PT, c'est le grand soulagement. « Le parti prend acte des décisions du Conseil constitutionnel », résume Ramdane Taazibt, cadre du PT, faisant observer que cette institution « a fait des efforts ». Cependant, il précise que cela ne signifie guère que le parti a changé de position. Bien au contraire. « Nous ne changeons pas de position par rapport à la nature frauduleuse du scrutin et également par rapport à la légitimité et la qualité de l'Assemblée », note-t-il. Le FFS « enregistre avec satisfaction la décision du Conseil constitutionnel de donner une suite favorable à six des dix recours introduits par le parti », a souligné le porte-parole de la formation de Hocine Aït Ahmed, Chafaa Bouaïche, dans un communiqué diffusé sur le site du parti. Il ajoutera que « le combat démocratique que nous menons en faveur de l'établissement de règles et de procédures égales pour tous ne peut en être que conforté ». Chez l'Alliance de l'Algérie verte, qui regroupe le MSP, El Islah et Ennahda, la nouvelle est moins jubilatoire. La répartition des sièges est sans incidence sur le résultat final du scrutin. « Rien ne va changer à mon sens », a estimé Abderrezak Mokri, porte-parole de l'AAV, avant d'enchaîner que « le processus électoral a été entaché de fraude ». Selon lui, l'AAV a introduit une quinzaine de recours. A la direction du Front de la justice et du développement (FJD), on se dit indifférent. Son porte-parole, Omar Koreïchi, a indiqué que « quatre candidats ont introduit à titre individuel leurs recours, un seul a été satisfait ». Et d'ajouter : « Notre position est claire. Nous estimons que cette Assemblée est illégitime et nous ne reconnaissons pas les résultats des élections. C'est pourquoi nous avons décidé de boycotter les travaux de l'APN et non pas le parlement ». Le RND qui a perdu deux sièges et le MPA qui en gagné un, n'ont pu être contactés, malgré toutes nos tentatives.