Les députés femmes, récemment élues, sont décidées à assumer pleinement leurs responsabilités au sein de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN) et affichent leurs ambitions à conquérir d'autres postes de responsabilité au sein des institutions de l'Etat. Une présence remarquable de députés femmes a été constatée, hier, à la cérémonie d'installation de la nouvelle Assemblée, issue des législatives du 10 mai. Approchées par l'APS, ces femmes ont exprimé leur fierté d'être présentes en force à l'Assemblée (143 sièges sur 462 que compte l'APN), tout en se défendant d'être sexistes ou de concevoir leur mandat comme uniquement un moyen de défendre les droits des femmes. La députée du Rassemblement algérien (RA), Mlle Soumaia Fergani, a promis de ne ménager aucun effort pour la réouveture du complexe industriel de sa ville natale, Berrouaghia (Médéa), afin de booster la création d'emplois dans cette région. Diplômée en commerce international, Mlle Fergani a affirmé que les femmes algériennes doivent continuer sur leur lancée pour arracher d'autres postes de responsabilité au sein des institutions de l'Etat, conformément aux orientations du président de la République. Le même avis est partagé par Mme Fatiha Mousli, députée du Rassemblement national démocratique (RND), pour qui la responsabilité d'édifier le pays incombe aussi bien à l'homme qu'à la femme. « La femme a démontré ce dont elle était capable en s'affirmant dans différents domaines de la vie économique et sociale », a-t-elle ajouté. De son côté, l'élue de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Mme Chafia Mentalecheta (zone 1, France nord), a appelé à « positiver la parité homme-femme », considérant que désormais avec une représentativité « honorable » des femmes dans les institutions élues, l'avenir s'annonce « prometteur » pour l'Algérie. En sa qualité de représentante de la communauté nationale, elle a suggéré de renforcer les passerelles avec les Algériens établis à l'étranger, notamment les compétences. La député Djemiaa Abdelsadok, du Mouvement populaire algérien (MPA), a estimé, pour sa part, que le rôle des députés est d'être à l'écoute des préoccupations des citoyens, notamment les jeunes. Elle s'est engagée également à promouvoir les droits des femmes, notamment celles vivant dans les zones rurales. Pour Saïda Mekki, députée du parti du Front de libération nationale (FLN), le rôle des élus du peuple consiste fondamentalement à favoriser le développement économique, social et culturel du pays. Elle a soutenu que les députés doivent demeurer constamment à l'écoute des préoccupations de la société.