Cause majeure de morbidité et de mortalité chez le jeune enfant dans le monde, l'haemophilus influenzae b est une bactérie responsable d'environ 400.000 à 700.000 décès par an dans le monde principalement dus à des méningites et pneumonies. En Algérie, le nombre de cas de ces méningites bactériennes purulentes est de 23, 9%. L'incidence est passée de 7,16 cas pour 100.000 habitants en 2000 à 1,87 cas pour 100.000 habitants en 2007. A noter que l'haemophilus influenzae b est responsable de 90 % de toutes les infections traitées chez l'enfant (méningite et pneumonie). Sa transmission se fait par les sécrétions respiratoires. Tous les enfants non vaccinés avant l'âge de 5 ans sont exposés à ce bacille. Les séquelles de l'haemophilus influenzae engendrent des handicaps majeurs telle que l'atteinte de l'audition, des troubles du langage, un retard mental et un retard du développement moteur. A juste titre. Cette maladie tant redoutée des parents est potentiellement grave. Quand doit-on suspecter une telle infection ? Comment confirmer le diagnostic ? Voici un tour d'horizon des premiers symptômes à la ponction lombaire. Les méninges sont ces membranes qui entourent notre cerveau et la moelle épinière. La méningite traduit leur infection par un virus, une bactérie ou plus rarement par un parasite. Des symptômes parfois difficiles à identifier. Typiquement, ce diagnostic est évoqué devant « un syndrome méningé », qui traduit l'irritation des méninges et associe : maux de tête, vomissements « en jet », constipation, raideur de la nuque, attitude en chien de fusil, hypersensibilité cutanée, crainte de la lumière vive et parfois déjà troubles de la conscience. La fièvre peut être importante, notamment en cas d'infection bactérienne, mais peut manquer au début, ce qui peut rendre le diagnostic délicat. La présence de minuscules taches rouges sur la peau doit faire penser à l'existence d'un purpura, qui correspond au passage du sang au travers des capillaires. Il s'agit là d'un signe de gravité, qui impose une hospitalisation en urgence, car le purpura se rencontre dans les méningites à méningocoques à l'évolution parfois foudroyante. Chez les nourrissons, la méningite peut se manifester par une modification du comportement, des pleurs, un teint gris, une nuque molle (et non raide), des convulsions, une fontanelle tendue (l'espace qui sépare les os du crâne encore non attachés les uns aux autres chez les jeunes enfants). Et, de fait, la maladie est souvent difficile à reconnaître chez eux. Quoi qu'il en soit, l'existence d'une infection des méninges sera étayée en réalisant une ponction lombaire en milieu hospitalier. Cet examen impressionnant et désagréable mais peu dangereux consiste à prélever un peu de liquide céphalorachidien, le fluide qui entoure les méninges pour voir s'il contient des germes et si sa composition et son niveau de pression sont modifiés. Le plus souvent, on demande au malade de se coucher sur le côté et de remonter les genoux sur la poitrine, bras serrés autour des genoux, puis le médecin insère une aiguille fine et creuse entre deux vertèbres du bas du dos, souvent après anesthésie locale. Il n'est pas rare que ce geste soit suivi de maux de tête, secondaires à la diminution de pression du liquide céphalorachidien, mais ils disparaîtront rapidement. C'est en fonction des résultats de cette analyse qu'un traitement adapté sera administré au malade. Le traitement des méningites bactériennes repose sur l'emploi d'antibiotiques, qui seront administrés au début par voie intraveineuse pendant au minimum plusieurs jours de suite.