Un atelier régional d'information sur la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse se tiendra du 29 au 31 mai à Alger, au profit des journalistes spécialisés des médias africains. Des communications et des échanges avec des spécialistes internationaux seront au programme. Le Secrétaire exécutif de l'UNCCD (la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification), Luc Gnacadja, de responsables des institutions onusiennes, de représentants de l'Union africaine en charge du projet de la Grande muraille verte africaine, et de la Banque africaine de développement seront présents. Sa tenue s'inscrit dans la perspective de la conférence mondiale sur le Développement durable, (sommet de la Terre) ''Rio+20'', prévu du 21 au 22 juin prochain au Brésil. L'Algérie y participera en qualité de président du groupe des 77 + la Chine, et de vice-président de l'UNCCD. L'Algérie a pris conscience très tôt des dangers de la remontée du sable et de la dégradation des sols. Le barrage vert lancé en 1969 s'est voulu un rempart contre le premier phénomène. Le Haut commissariat de développement des steppes (HCDS) décide aussi de programmes de plantation pastorale pour la régénération du couvert végétal et la réhabilitation des terres dégradées et de leur gestion durable. Une visite sur le terrain sera effectuée demain par les journalistes dans les wilayas de Djelfa et de Médéa en vue de constater l'efficience de certains de ces projets. Il s'agit, notamment du barrage vert au niveau du site de Moudjbara et le périmètre d'El Mesrane de fixation de dunes. Dans la wilaya de Djelfa, ils découvriront aussi des sites de restauration de terres dégradées par la plantation pastorale avec un point d'abreuvement équipé en énergie solaire. A Médéa, ils se rendront au bassin versant de Ladrat où existent des projets de plantations forestière et fruitière et un projet de conservation des eaux et des sols. L'Algérie est considérée par les Nations unies comme un "endroit idéal pour démontrer à la communauté internationale que la protection des terres productives, la réhabilitation des terres dégradées et leur gestion durable dans le contexte d'un taux net zéro de dégradation des terres est un objectif réalisable. Chaque année, 75 milliards de tonnes de sols fertiles sont perdus, à travers le monde à cause de la dégradation des terres et la désertification qui affectent 1,5 milliard de personnes. C'est une menace pour le développement durable que tous les gouvernements prennent en charge.