En dépit de la ratification le 20 novembre 1989 de la Convention internationale des droits de l'enfant, cet être vulnérable, fait, dans bon nombre de pays, les frais des conflits d'intérêts. C'est donc l'occasion pour s'interroger sur l'implication de la communauté internationale, à travers ses différentes institutions, pour faire respecter les trois clauses de la convention : protection, prévention et promotion.C'est l'idée qui s'est dégagée des interventions ayant eu lieu hier lors de la conférence-débat animée au forum d'El Moudjahid sur le danger de guerre sur les enfants. La parole a été donc donnée à deux adolescents, Ibrahim Salem du Sahara Occidental, et Sarah Rizk de Palestine, venus exprimer leur indignation devant les atrocités que subissent leurs congénères dans les territoires occupés des deux pays. Les deux adolescents ont émis le même souhait : libérer leurs deux pays du joug colonial. Le commandant des scouts sahraoui, Mohamed Said Dadi, a rappelé que depuis 1975, la population du territoire de Sakia El Hamra vit au rythme des invasions menées par les forces marocaines au napalm et au phosphore. « Dans les camps de réfugiés, les enfants sahraouis souffrent le martyre », regrette-t-il. Même amertume exprimée par les représentants palestiniens. Selon Madjed Mokbel, responsable de l'information à l'ambassade de Palestine, la machine de guerre israélienne ne cesse de faire des victimes, notamment parmi les enfants qui représentent 52% du peuple palestinien. 1456 enfants palestiniens ont été tués dans les massacres perpétrés par l'armée israélienne au cours de la dernière décennie alors que 5000 autres ont été blessés. 190 enfants palestiniens croupissent actuellement dans les geôles israéliennes. En avril dernier, 20 enfants palestiniens ont été arrêtés par les soldats israéliens dans la région d'El Qods. L'association Mechaâl El Chahid a, à l'occasion, rendu un vivrant hommage aux enfants algériens engagés dans la révolution populaire et tués par l'armé française. Le moudjahid Abdelamadjid Azzi relate à l'occasion le parcours révolutionnaire de 14 adolescents de son village dans la région de Bejaia. « L'aîné de ce groupe avait à peine 19 ans. En dépit du risque qu'ils encouraient, ils avaient réussi à créer une cellule relevant du FLN. « Piégés par l'armée française, 13 adolescents membres de ce groupe ont rendu l'âme sous l'effet de la torture », témoigne le moudjahid Azzi.