L'impact négatif de l'occupation et la situation «déplorable» que connaissent les enfants palestiniens et sahraouis ont été au centre d'une rencontre organisée samedi à Alger à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'enfant. Intervenant au forum d'El Moudjahid qui a été consacré au thème du «danger des guerres sur les enfants», le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), M. Mostefa Khiati, a passé en revue l'impact de l'occupation sur les enfants palestiniens et sahraouis notamment sous son aspect psychologique. La souffrance des enfants est d'autant plus accentuée, au regard de leur capacité à emmagasiner les événements douloureux pour se les remémorer tout au long de leur vie, ce qui pourrait influer négativement sur leur avenir, a-t-il dit. Concernant la Palestine, Ghaza plus précisément, l'intervenant a rappelé que «tous les enfants de la bande souffrent de chocs traumatiques», ajoutant qu'il s'agissait d'«un indice inquiétant qui nécessite une intervention internationale urgente pour traiter cette situation dramatique». Dans ce contexte, le représentant de l'ambassade de Palestine à Alger a dénoncé les pratiques commises contre l'enfant palestinien et «l'oppression qu'il subit au lieu de jouir pleinement de ses droits, à l'instar de tous les enfants à travers le monde». A la tête de ces droits consacrés par la légalité internationale, une naissance dans la sécurité qui est un «droit spolié à beaucoup d'enfants palestiniens nés devant des barrages de sécurité ou dans les cellules de prison, ce qui réduit leurs chances de vie», a-t-il encore ajouté. Cette situation qui constitue «une tache noire dans l'histoire de l'Humanité», a causé aux enfants dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie des chocs traumatiques qui se manifestent par «des troubles comportementaux et une panique à la vue des véhicules militaires qu'ils assimilent aux incursions et aux interpellations de leurs parents». De son côté, le représentant de l'ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger a souligné l'importance de l'existence d'un arsenal de conventions internationales pour la protection des droits de l'enfant «au moment où beaucoup d'enfants sont privés de leurs droits fondamentaux, à leur tête le droit à la sécurité et à une vie sereine, à l'instar des enfants sahraouis». Dans ce contexte, l'intervenant a rappelé les premières étapes de l'invasion marocaine des territoires sahraouis et les attaques au napalm et au phosphore qui «sont gravées dans la mémoire de tous les enfants de cette époque». Par ailleurs, le représentant de l'ambassade sahraouie a salué «les efforts consentis par les consciences vives pour alléger les souffrances de ces enfants», appelant par là même à conjuguer les efforts pour leur permettre de jouir pleinement d'une enfance épanouie. APS