La décision de bouder le prochain gouvernement ne semble pas être irréversible pour le MSP. Et pourtant, le parti d'Aboudjerra Soltani a été au départ catégorique en affichant officiellement son refus de participer dans la future équipe de l'Exécutif, histoire de bien montrer son mécontentement suite aux résultats du scrutin du 10 mai dernier. Mais tout porte à croire que le MSP peut changer d'avis à tout moment, comme l'a laissé entendre son chargé de la communication, Kamel Mida. « La politique n'est pas le Coran », note-t-il en réponse à une remarque sur l'irréversibilité de la démarche du parti. Ainsi, le MSP ne ferme pas totalement la porte des négociations mais... « Si nous ne participons pas à la fête, nous n'allons pas la gâcher », souligne le chargé de communication du parti qui refuse de spéculer sur une éventuelle participation des ministres MSP, entre autres Amar Ghoul et Mustapha Benbada, dans le prochain gouvernement. « Pour l'instant, rien n'est encore fait. Donc, il est inutile d'annoncer quoi que ce soit sur cette éventualité. De toutes les façons, c'est le conseil consultatif qui tranchera au cas où les deux concernés venaient à entrer dans le gouvernement sans l'aval de la direction du parti », précise Kamel Mida. Justement, le président du Madjliss Echoura, M. Saïdi, avait déclaré à Horizons que le Président Bouteflika solliciterait le MSP pour entrer au gouvernement, le parti ne pourrait refuser cette invitation. Ces avis laissent bien entrevoir des divergences au sein de la formation d'Aboudjerra Soltani sur cette question. Car la position d'Amar Ghoul et de Mustapha Benbada met mal à l'aise le parti vis-à-vis des deux membres de l'Alliance de l'Algérie verte qui ont appelé au boycott du parlement. Aussi, après le mutisme de M. Soltani, c'est au tour du bouillonnant Abderrazak Mokri de refuser tout commentaire sur cette affaire.