Le comité central du Parti des travailleurs clôture aujourd'hui une autre session ordinaire de trois jours au Centre national d'études et de recherches syndicales d'El Achour. Pour marquer l'ouverture des travaux qui devraient être consacrés au débat autour des résultats des dernières législatives, la secrétaire générale a présenté jeudi un rapport. Mme Louisa Hanoune s'en est pris vertement à ceux, notamment Abdallah Djaballah, qui avait récemment affirmé que « le PT et le FFS ont pris leur part dans les marchandages du système ». « Il est habitué à cet exercice à l'intérieur et à l'extérieur et s'il faut que nous levions le voile sur les personnes avec lesquelles il a négocié et échangé des garanties, nous le ferons », clame-t-elle. Elle a défendu son parti qui, dit-elle, « ne renonce jamais à ses principes » et qualifié les résultats des élections du 10 mai de « préfabriqués et de statu quo imposé par certains », s'étonnant, notamment du taux anormalement élevé du FLN. Selon elle, cette situation traduit « une crise grave dans les structures de l'Etat ». Elle se manifeste notamment par le retard dans l'annonce d'un nouveau gouvernement. Le FLN, selon elle, « vise à associer même s'il dispose d'une majorité à la future équipe pour ne pas assumer toutes ses responsabilités ». Elle déplorera l'importance qu'ont pris les milieux de l'argent sale dans les rouages politiques. « La moitié des nouveaux députés ont des liens avec eux », fait-elle remarquer. Pour autant, elle refuse de croire que l'Algérie ait un régime identique à celui de l'Egypte ou de la Tunisie. « Malgré les sièges dont il a été spolié, le PT, réaffirme Mme Hanoune, s'attachera toujours à défendre le processus de réconciliation nationale et le renforcement du secteur public. » Elle se montre, enfin, une opposante farouche à « toute ingérence étrangère ».