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Economie algérienne Les grands défis
Publié dans Horizons le 02 - 06 - 2012

Au moment où l'Algérie abrite, pour la 45e année consécutive, la Foire internationale d'Alger et au moment où les Algériens s'apprêtent à fêter un demi-siècle d'indépendance et d'efforts de développement, les lancinantes questions qui interpellent le devenir de l'économie algérienne demeurent posées. Cela avec d'autant plus d'acuité, qu'elles le sont dans un contexte de grande aisance financière où l'engagement des dépenses sociales n'est pas des moindres. Plusieurs questions demeurent, qui sont à la fois les symptômes d'une réalité économique en devenir et les espaces d'articulation de tous les dysfonctionnements. Economie informelle, niveau de productivité industrielle, niveau des importations, bureaucratie, etc.
Paradoxalement, c'est au moment de son histoire où l'Algérie arrive à avancer à grands pas vers les objectifs qu'elle s'assigne, qu'elle est appelée à être très critique vis-à-vis de ses contre-performances, car les carences et les trébuchements sont d'autant plus visibles et mieux mis en évidence quand ils accompagnent de grandes œuvres et réalisations. C'est le cas de ces dernières années où, par exemple, le défaut de livraison d'un chantier dans les délais impartis occultait presque complètement la promesse que ce projet, une fois réalisé, portait pour la collectivité nationale. De même les processus d'attribution de logements sociaux étaient le théâtre d'un spectacle si désolant et si redondant qu'on en perdait de vue, à coup sûr, le fait qu'en Algérie, fait unique, des gens reçoivent massivement des logements. Cette réalité duelle qui met notre capacité de gestion à l'épreuve de la complexe machine que nous avons mise en branle ces dernières années, est en fait le plus grand des défis que l'Algérie doit relever dans les années qui viennent.
LE DEFI DE LA DIRECTION COMMUNE
On ne sait si le modèle japonais peut être convoqué pour approcher la réalité économique algérienne, mais il n'empêche que le fait que cette grande puissance économique soit allée vers son destin avec une majorité écrasante de citoyens qui regardent dans la même direction peut servir de modèle d'inspiration. Aujourd'hui, en Algérie, on continue de voir des parties s'ériger en défenseurs de l'emploi et dans leur posture, ils semblent suggérer ou même affirment que leurs vis-à-vis ne sont pas pour l'emploi juste parce que ceux-ci croient qu'il faille adosser l'embauche à la croissance et à la productivité. Il en est de même pour l'augmentation des salaires et bien d'autres enjeux de portées humaine, économique, industrielle et technologique. En fait, regarder dans la même direction, c'est s'accommoder d'un minimum de points consensuels pour avancer ensemble vers des objectifs de développement et il importe peu que le modèle économique sur lequel on s'accorde soit le meilleur, il suffit, en cela, qu'il soit accepté ou à tout le moins adopté par tous.
LE DEFI DU MODÈLE SOCIAL
Quand on connaît la réalité sociale de l'Algérie au lendemain de l'indépendance, on apprécie mieux le chemin parcouru par le pays dans sa marche vers le progrès social. Le modèle social algérien s'inspire de cette réalité et érige en priorité absolue les acquis sociaux des Algériens. Les avancées en la matière ces dernières années sont la preuve d'un attachement indéfectible de l'Etat à ces valeurs sociales. Pour autant, ces avancées n'en sont pas moins de nouveaux défis qui se posent en premier à la finance publique - qui les assume grâce à l'argent des hydrocarbures - et en second lieu à l'économie algérienne qui aura, à l'avenir, à prendre en charge le lourd fardeau de la demande sociale. En fait, le modèle social algérien est un modèle que l'économie de marché n'a pas réussi à détrôner, car il est, avant d'être le fait d'une culture de fondement social, le produit de l'histoire mouvementée de l'Algérie. Sa prévalence, en dépit des circonstances et des mutations économiques, est le signe fort que la classe politique autant que le peuple y sont attachés.
LE DEFI DU MODÈLE ECONOMIQUE
L'Algérien vit mieux que son économie ne le lui permette. Est-il vrai, tout autant, que l'Algérien vit au-dessus de ses moyens ? La réponse à cette question est négative si l'on se réfère à la santé financière actuelle de l'Algérie, car à ce jour la rente des hydrocarbures continue de se substituer aux richesses que l'économie algérienne, désormais dans le marché, est censée être en mesure de générer, tous secteurs confondus. Sur le long terme, la confrontation entre le modèle social et le modèle économique actuels révèle la menace d'une rupture de la solidarité providentielle que le second exerce vis-à-vis de l'autre. Une menace de tous les instants qui est d'autant plus prégnante que le niveau des dépenses publiques aujourd'hui a atteint des proportions telles que dans trois ou quatre années nous ne pourrons plus nous accommoder que d'un baril de pétrole au-dessus des 100 dollars pour continuer de financer notre modèle social. Celui-ci n'étant pas contesté ni n'est contestable, le défi se trouve du côté du modèle économique qui doit muer d'une situation de très forte dépendance de la rente des hydrocarbures vers une situation de diversification, de productivité et de compétitivité. Seule une économie forte et diversifiée, libérée du tout-importable et émancipée par rapport à la rente peut pérenniser, consacrer et améliorer le modèle social algérien.
LE DEFI DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Au cœur d'enjeux de développement majeurs, la ressource humaine a été le parent pauvre de la gestion économique, des années durant. Aujourd'hui, l'écoute étant rétablie du point de vue de l'importance de cet aspect pour la réussite de toute entreprise économique, il semble bien que l'on ait commencé à œuvrer dans le sens d'une prise en charge structurante de l'humain au sein des organisations économiques afin de réfréner la saignée que subissent les entreprises et même les groupes industriels algériens qui perdent annuellement des milliers de leurs cadres, mais aussi en vue de réaliser les conditions d'une véritable attractivité de l'entreprise. L'enjeu est également celui de pouvoir mettre les cadres algériens qui se trouvent à l'étranger au chevet de l'économie algérienne, leur apport consistant potentiellement en transferts importants de savoir-faire et de technologie.
LE DEFI DE LA RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT
Les plus grandes réussites industrielles ont commencé par de grandes victoires scientifiques ou des prouesses formidables en matière de recherche et développement. Dynamisée ces dernières années en matière de recherche, l'Université algérienne devrait pouvoir, dans les années à venir, se structurer de manière à pouvoir répondre à des commandes d'ordre industriel de la part du secteur économique. Cela pour peu que de vraies passerelles, aussi souples que dynamiques, soient jetées entre l'université et l'entreprise économique. Il reste que ce volet recherche et développement, du fait que les avancées du monde donnent l'impression que tout a été créé ou inventé, a besoin de gens qui y croient avec force, car notre capacité d'avancer est tributaire de la force de notre foi en nous-mêmes et en notre capacité à créer le monde et de le vivre.


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