Une halte pour évaluer ce qui a été fait et ce qu'il y a lieu de faire pour préserver notre environnement, d'autant que d'importants changements sont intervenus ces dernières années aux plans géopolitique et environnemental. C'est l'occasion pour se pencher sur les questions de l'heure à même de parvenir à un développement durable conformément à ce qui a été convenu dans les nombreuses rencontres au sommet regroupant les experts des questions environnementales depuis près de 20 ans après le Sommet Planète Terre tenu en 1992, jusqu'à la 17e conférence de l'ONU sur les changements climatiques tenue en décembre dernier à Durban en passant par Bali, Kyoto, Copenhague et Cancun. « Economie Verte : en faites-vous partie ? » est le thème retenu, pour célébrer la journée à l'échelle mondiale. Pour le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki Moon, la thématique montre la nécessité pour chacun de réduire l'empreinte écologique de l'humanité à une seule planète. « C'est donc l'occasion pour souligner la coupure épistémologique à établir en vue d'accéder à un monde plus viable », a-t-il souligné dans un message à l'occasion. L'humanité est, plus que jamais, appelée à dégager tous les mécanismes susceptibles de maintenir l'équilibre entre les dimensions sociales et environnementales du développement. Un grand défi à relever étant donné la croissance démographique qui met toutes les institutions internationales dans l'obligation de donner la priorité aux stratégies s'inscrivant dans le développement durable. Et comme l'a bien confirmé le secrétaire général de l'ONU, le monde compte sept milliards d'habitants et pourrait en compter plus de neuf, d'ici à 2050. « Cela accroîtra la pression sur des villes déjà bondées - où vit aujourd'hui la moitié de la population mondiale - et sur les ressources naturelles, tandis qu'augmente la demande en nourriture, eau et énergie. Cela signifie également que plus de personnes seront à la recherche d'un emploi, alors que 1,3 milliard sont aujourd'hui au chômage ou au chômage partiel », a-t-il relevé. Il rappelle, par ailleurs, qu'un demi-milliard de personnes intégrera le marché du travail au cours des 10 prochaines années. DURABILITE : PRIORITE DANS LES PROGRAMMES POLITIQUES Pour l'ONU, durabilité signifie offrir des possibilités pour tous. Une approche qui fait dire à son premier responsable qu'« il est temps de démythifier la notion de conflit entre santé de l'économie et santé de l'environnement. Il estime que les pays peuvent, grâce à des politiques et à des investissements judicieux, protéger leur environnement, obtenir une croissance économique, créer des emplois décents et accélérer le progrès social ». « Rio +20 est l'occasion de renforcer notre engagement mondial en faveur du développement durable. À Rio, nous devrions reconnaître que le produit intérieur brut ne saurait à lui seul mesurer la croissance et les richesses, que le monde a besoin d'objectifs de développement durable, inspirés des objectifs du Millénaire pour le développement, et qu'il nous faut progresser sur les plans de l'énergie, de l'eau, de la nourriture, des villes, des océans, de l'emploi et de l'autonomisation des femmes, éléments clefs de la durabilité », a relevé M. Ban Ki Moon. Revenant sur les politiques adoptées par les institutions onusiennes et les départements en charge de ces questions, il reconnaît que la durabilité commence à acquérir une place de choix dans les programmes politiques des pays développés et ceux en voie de développement. « A Rio, nous devons mobiliser les partenariats nécessaires pour placer le monde sur une trajectoire de croissance et de développement plus viable », a-t-il souligné appelant les gouvernements, les entreprises et tous les membres de la société à faire des choix judicieux, pour garantir un avenir viable. De l'avis des experts, les capacités de la planète de continuer à assurer le progrès de l'humanité s'avèrent compromises : pollution de l'air et de l'eau, la dégradation des ressources halieutiques et des forêts... Autant de phénomènes donnant lieu à la dégradation de l'environnement - notamment le changement climatique, l'appauvrissement de la diversité biologique et la désertification influant sur la prospérité et le bien-être de l'humanité. D'où la nécessité d'accorder un intérêt égal aux trois composantes du développement durable, social, économique et environnemental. Un meilleur usage possible de notre patrimoine naturel est de ce fait, la seule condition pour assurer durablement la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et un travail décent aux populations toujours plus nombreuses.