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« Il n'y aura jamais de bureaux de change qui vendront des devises »
Abderrezak Trabelsi
Publié dans Horizons le 05 - 06 - 2012

Dans cet entretien, le délégué général de l'ABEF évoque les raisons de l'absence de bureaux de change au moment où le marché parallèle des devises prolifère. Pour lui, cette situation s'explique, entre autres, par la faiblesse du nombre d'étrangers qui échangent leurs devises contre de la monnaie locale. A l'occasion, M. Trabelsi rappelle la réglementation bancaire en matière de change, de rapatriement ou d'exportation de devises et les garde-fous pour empêcher le blanchiment d'argent. Au sujet du rééchelonnement des dettes des entreprises, il note que l'opération suit son cours et qu'un bilan en sera établi ces jours-ci.
Certaines agences bancaires exigent une attente d'une heure pour délivrer l'allocation de voyage dite touristique. Y aurait-il une nouvelle procédure mise en place au niveau des banques ?
Non, il n'y a aucune nouvelle procédure. Si le CPA (Crédit populaire d'Algérie) exige cette heure d'attente, c'est interne à cette banque. Cela peut s'expliquer par une gestion interne due au flux de la clientèle ou par la disponibilité du personnel en charge de cette opération d'octroi de l'allocation de voyage.
Pourquoi l'activité des bureaux de change est boudée en Algérie alors que le change se fait au vu et au su de tous sur le marché parallèle ?
Il y a confusion quand on parle de création de bureaux de change. Il y a un encadrement juridique et réglementaire de ces bureaux. Quand on est à l'étranger pour faire du change, ce bureau prend les devises pour donner la monnaie locale. Les gens pensent qu'un bureau de change vend et achète de la devise. Non, ce n'est pas le cas. Dans tous les pays du monde, un bureau de change prend les devises d'un étranger et lui remet en contrepartie la monnaie locale. Cette activité de recevoir l'étranger pour lui donner des dinars en contrepartie des devises n'intéresse pas beaucoup parce qu'il n'y a pas un flux important d'étrangers qui viennent échanger des devises. La raison est simple : ils préfèrent utiliser leurs cartes de paiement pour payer l'hôtel. Ils utilisent très peu l'espèce. Il n'y aura jamais des bureaux de change qui vendront des devises. Dans certaines conditions, il est possible de racheter des devises car à la fin d'un séjour d'un étranger il lui reste de la monnaie locale donc il peut racheter dans certains pays au prorata des devises sur la base d'un reçu attestant qu'il y a eu échange de devises contre ladite monnaie locale. C'est ainsi que ça peut se développer en Algérie, pas autrement. Ce qui se fait sur le marché parallèle ne peut se faire dans un bureau de change officiel.
Est-ce que ce marché parallèle est préjudiciable à l'activité des banques en matière de change ?
Cette question ne relève pas des banques. C'est un circuit informel. L'activité informelle ne touche pas les banques, elle n'a pas d'impact et la banque n'a pas d'emprise sur l'informel.
Ce dernier appelle d'autres types de décisions venant d'autres institutions comme le ministère du Commerce, celui des Finances et la Banque d'Algérie. En tout état de cause, la banque est en dehors de ce débat. Elle ne peut intervenir.
Certains « courtiers » informels affirment qu'une partie des fonds qui alimentent le marché parallèle provient des banques...
Ce n'est pas possible ! Les banques agissent dans un cadre réglementaire contrôlé. La gestion de la devise au niveau de la banque est faite pour le compte de la Banque centrale. Elle ne garde pas ces devises car elle les restitue à la Banque centrale.
Dans le cadre commercial, il s'agit de devises en monnaie scripturale. Ce sont des écritures ! Il n'y a pas de billets de banque (espèces). La majeure partie, soit plus de 90 % des opérations en devises effectuées par les banques, est de type scriptural.
Que prévoit la réglementation en vigueur sur la question de rapatriement des devises ?
Il s'agit d'une partie de rapatriement du produit des exportations en devises. Une partie est obligatoirement convertible en dinars, une autre est convertible en devises dont une part reste au niveau de l'entreprise pour ses besoins en rapport avec l'activité de celle-ci et une autre part revient à l'exportateur lui-même. Je pense que ce sont 20 % des 50 % des fonds qui restent en devises, soit 10 % qui reviennent à l'exportateur.
Y a-t-il des garde-fous pour éviter le blanchiment d'argent ? Une entreprise n'a pas le droit de recevoir des paiements en devises sauf si elle est autorisée et doit justifier la provenance de ces fonds. Un hôtel peut procéder à une opération de change pour un étranger qui paie en devises. Il est habilité à le faire mais une entreprise commerciale quelconque n'a pas le droit de disposer de paiement en devises.
A l'exception des frais de mission pour les salariés d'une entreprise qui sont règlementés. Le particulier, par contre, doit déclarer l'importation de devises (à l'entrée du territoire). Au dépôt, c'est à la banque de décider en fonction du client si une déclaration sur l'origine de l'argent est nécessaire.
Quelle est la valeur en devises qu'un particulier peut faire sortir du pays ?
Pour les particuliers qui disposent de comptes devises, ils peuvent exporter des devises après avoir effectué préalablement un retrait sur leurs comptes dans les limites de la réglementation qui fixe le seuil autour de l'équivalent de 7 000 à 7 500 euros. Ce qui est comparable à ce qui est utilisé au niveau international. Même dans les pays où la convertibilité est totale, il n'est pas possible de transporter des espèces au-delà d'un certain montant.
Concernant les dettes des entreprises, où en est-on aujourd'hui ?
Il faut d'abord rappeler qu'il existe un dispositif, les banques ne représentent qu'un acteur de celui-ci. C'est le Trésor public qui apporte le soutien financier à ce dispositif. Dans ce cadre-là, des mécanismes très clairs ont été mis en place et ont fait l'objet de circulaires et de lettres explicatives au niveau des banques pour que l'application de ce dispositif soit uniforme. Maintenant, il ne faut pas confondre l'application uniforme et l'appréciation d'une banque du risque. Cela signifie que le dispositif a défini des critères d'éligibilité, c'est-à-dire qui ouvre droit au retraitement de son endettement et de ses conditions.... Dans ce dispositif, on laisse à la banque l'appréciation de l'évolution prévisible de l'entreprise. Cela veut dire que la banque règle l'endettement d'une entreprise non pas pour effacer la dette mais pour lui permettre de redémarrer ou revaloriser son investissement. L'objectif est de relancer une activité, relancer l'emploi et recréer de la valeur ajoutée. Si l'analyse d'une entreprise amène à la conviction qu'il n'existe pas d'espoir de redémarrage, celle-ci ne bénéficiera pas de rééchelonnement.
Quel est le bilan que vous pourriez faire ?
Une réunion est prévue à la fin du mois de ce mois pour faire le bilan de cette opération. Les dossiers sont en cours de traitement.
Est-ce que les entreprises poursuivies en justice par les banques en seront bénéficiaires ?
Les entreprises en justice éligibles au dispositif verront leurs poursuites interrompues pour réexaminer leurs dossiers et là la banque prendra sa décision. Si le sort de ce réexamen est positif, la signature de la convention fait tomber les poursuites. Le délai de dépôt était fixé à janvier puis il y a eu une étape de traitement. A fin du mois, le nombre d'entreprises candidates, celui des entreprises retenues (éligibles), les montants exprimés par les entreprises éligibles, les montants des crédits de celles retenues et ceux des crédits rééchelonnés et les montants de l'impact de ce dispositif seront connus. On traite au cas par cas, il y aura le montant de la dette, la prise en charge des remboursements et la contribution du Trésor public au titre de la prise en charge du différé qui va être accordé en fonction du secteur d'activité et du montant de l'investissement de l'entreprise. Cela va donner des résultats qui vont être évalués pour avoir les montants retenus et leur impact.
Que va-t-il y avoir de nouveau à l'ABEF ?
L'ABEF est une association qui a des organes qui définissent sa politique. Ces organes sont l'Assemblée générale des banques et son conseil d'administration constitué de huit présidents de banque. Le délégué général est responsable de l'organe exécutif. Donc j'exécute la politique générale de l'ABEF approuvée par son conseil. Dans ce cadre, les priorités pour 2012 sont axées sur trois grands chantiers dont celui du système de paiement pour un saut qualitatif d'ici la fin de l'année en termes de système de paiement et notamment le volet carte bancaire. Le deuxième grand chantier tourne autour d'un certain nombre de préoccupations internes aux banques qu'il s'agisse de formation, de coordination interbancaire, de fonctionnement des banques en général. Enfin, le dernier chantier porte sur la promotion, avec le concours de l'ABEF, de nouveaux produits de financement. Il s'agit du développement du leasing, de la micro-finance, du capital risque, du capital investissement.


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