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La présidente de l'Union Nationale de la Femme Algérienne assure : «Les propos tenus sur les femmes à Hassi sont diffamatoires»
Publié dans Horizons le 01 - 06 - 2010

Hafida Kadria est la présidente de l'Union Nationale de la Femme Algérienne (UNFA) à Hassi Messaoud. Dans cet entretien qu'elle a bien voulu nous accorder, elle revient sur les propos tenus par certains organes de presse qui qualifient la ville de Hassi de dangereuse et les femmes qui y habitent des victimes d'actes d'agressions quotidiens.
Dans cette interview, la présidente de l'UNFA affirme non seulement que ces propos sont diffamatoires mais qu'elle a, avec une centaine de citoyennes de Hassi, observé deux jours de contestation pour dénoncer ces propos. Voici un extrait de leur communiqué :
«Des récits invraisemblables sont rapportés quotidiennement souvent à la Une par des journaux qui, hélas, ne font que reprendre de fausses informations, en amplifiant des scènes d'horreur et de tyrannies…
Hassi Messaoud, avec toute sa mouvance issue de 48 wilayas et tous les expatriés de quelques 40 nationalités, se demande où s'exécute le lynchage de femmes ? (…) Stop aux mensonges et aux fabulations.»
Qu'il y a-t-il de dangereux dans la ville de Hassi ?
Depuis les événements de 2001, il n'y a pas eu de drame à Hassi. Certes, parfois, des actes de violence y sont commis, comme dans toutes les villes, mais de là à les qualifier de dangereux… ! Certains journalistes ont tendance à amplifier les événements y compris celui de 2001. Je le sais parce que j'étais présente. A l'époque, le terrorisme faisait rage en Algérie. Beaucoup ont fui les grandes villes pour se réfugier ici, à la recherche du travail et surtout, de la sécurité. Des femmes de différentes wilayas d'Algérie sont venues donc ici. A cette période, on venait de mettre en place un système des prestataires. Elles ont trouvé des maisons à louer dans les quartiers populaires, à el Haicha et au 36e notamment. Mais certaines de ces femmes ont commencé à avoir des relations douteuses avec des hommes. Les propriétaires ont eu écho de leurs activités et ont voulu les chasser de leurs maisons et même du quartier. C'est ainsi que les émeutes ont éclaté. Mais des voyous ont profité de la situation et ont touché à l'honneur et à la dignité de ces femmes. Certaines ont été violées, d'autres battues. L'affaire a été soumise aux mains de la justice et les coupables ont purgé leurs peines. Car même si ces femmes sont de moeurs légères, ce n'est pas une raison pour les attaquer et profiter d'elles. Depuis, je ne pense pas que ce genre de drame s'est reproduit.
Pourtant un autre drame a failli se produire en 2004, dans ces mêmes quartiers. D'après la protection civile, des chômeurs voulaient s'en prendre à ces femmes…
Personnellement, je n'ai pas entendu parler de cette affaire mais je n'en suis pas étonnée. Les chômeurs se montrent hostiles envers ceux ou celles qui viennent d'ailleurs travailler ici. D'ailleurs, M Bouteflika a évoqué ces jeunes, lors de sa visite en 2004 à Hassi. Il avait dit qu'il tenait en sa possession la liste de 500 jeunes chômeurs. Tous voulaient être agent de sécurité ou chauffeur. Ce qui n'est pas possible ! Ce genre d'incidents peut arriver dans n'importe quelle autre ville et dire que Hassi est une ville où les femmes sont violées et lynchées au quotidien, c'est grave. Les agressions, ça se passe partout. A Alger, il y a des femmes SDF qui vivent sous les ponts et sont violées et personne n'en parle. Pourquoi on n'en parle pas ? Pourquoi parler uniquement de Hassi ? Et pourquoi maintenant? Pourquoi cet acharnement ? N'aurait pas une main étrangère dans tout cela ?
On a également évoqué dans la presse des hommes cagoulés, des haches, des sabres,…
C'est un scénario fabriqué de toutes pièces ! Dire que 300 cagoulés ont agressé des femmes ! C'est intolérable ! Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'agression à Hassi. Mais ce sont des cas isolés. Que ces personnes qui affirment que les femmes se font violer et lyncher au quotidien viennent ici nous confronter. Que les membres du comité formé à Alger pour soutenir les femmes de Hassi viennent nous rencontrer, vérifier et prouver les propos proférés dans la presse ! On ne peut pas porter de cagoules dans la commune la plus sécurisée d'Algérie !
Comment les femmes de Hassi ont-elles réagi devant de tels propos ?
Des citoyennes de Hassi Messaoud nous ont sollicitées pour créer un comité de protestation et observer deux journées de contestation dont un sit-in devant le bureau du quotidien el Watan. Nous avons rejeté tout ce qui s'est dit sur nous et sur notre ville. Nous avons dénoncé les propos diffamatoires publiés dans la presse. De plus, je trouve intolérable et scandaleux que la presse étrangère parle de nous. La France est mal placée pour nous faire la morale alors qu'elle a été, par le passé, l'initiatrice d'actes barbares contre nos mères ! Je persiste à dire que Hassi est bien sécurisée et que non, les femmes n'y sont pas en danger !


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