La grève cyclique de trois jours toutes les deux semaines, entamée les 14, 15 et 16 mai dernier, par les travailleurs du secteur des communes, sera reconduite une nouvelle fois à l'appel du bureau de la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC), affiliée au Snapap. Les travailleurs des communes seront de nouveau en grève à partir de demain, lundi, jusqu'à mercredi prochain, troisième et dernier jour de la protestation. C'est qu'a indiqué la FNSC dans un communiqué rendu public hier.Les signataires du communiqué persistent dans leur démarche afin d'imposer la satisfaction de la plate-forme de revendications notamment la révision du régime indemnitaire ainsi que le statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et des gardiens. La Fédération appelle également à la réintégration de tous les syndicalistes licenciés, l'intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs communaux, le maintien du régime de la retraite sans condition d'âge et l'abrogation de l'article 87-bis relatif au SNMG. Contacté, M. Aït Khelifa Azeddine, coordinateur national de la Fédération, relève que le salaire de base d'une catégorie de fonctionnaires des communes, des contractuels en particulier, ne dépasse pas les 5.640 DA, pour une durée de travail de cinq heures par jour. « Les contrats à durée déterminée (CDD) de cette catégorie de travailleurs comme les mécaniciens, appariteurs, soudeurs et autres agents d'assainissement datent de l'année 2003 », précise-t-il. Pour lui, la décision de la FNSC de reconduire la grève est particulièrement motivée par la mobilisation des travailleurs durant la première phase de la protestation. Il note à ce propos, un taux de suivi de 75% puisque, d'après lui, quelque 1.040 communes ont répondu au mot d'ordre de grève. M. Aït Khelifa prévoit, cette fois, un taux de suivi supérieur avec le débrayage au moins de 1.400 APC. Le porte-parole de la Fédération déplore le fait que « les pouvoirs publics continuent à faire la sourde oreille en renvoyant aux calendes grecques les droits légitimes des travailleurs des communes ». En guise d'appel, il ajoute : « Nous restons favorables à toute invitation au dialogue. »