La moyenne nationale du taux de suivi au deuxième jour de grève cyclique de trois jours des travailleurs communaux était estimée hier entre 75 et 80%, alors qu'elle était cernée entre 70-75% au premier jour, selon Azzedine Aït Khalifa, vice-président de la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC). «Cette progression enregistrée lors du deuxième jour n'est qu'un signe fort de la mobilisation des travailleurs du secteur pour faire entendre leur voix», a-t-il indiqué avant de poursuivre que «plusieurs travailleurs des communes ont rejoint le mouvement auquel a appelé la corporation». Parmi les communes qui ont rejoint la protestation, il cite celles d'Arzew, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou, Jijel et Sétif. Satisfait de l'écho favorable qu'a eu cette action, notre interlocuteur indique que «cela s'explique par la prise de conscience des travailleurs quant à leurs droits légitimes», ce qu'il considère comme «un point positif». Au départ et en l'absence d'une structure représentante, ce corps hésitait à prendre part au débrayage revendicatif. M.Aït Khalifa tient à dénoncer certains agissements des ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales, du Travail et de la Solidarité et de la Sécurité sociale qui restreignent les libertés syndicales. D'ailleurs, c'était parmi les raisons qui ont provoqué cette grève cyclique bimensuelle de trois jours. Cette protestation a été décidée la semaine dernière lors d'une séance extraordinaire de la FNSC avec ses représentants au niveau des wilayas. Cette énième action de contestation fait suite à celle organisée les 23, 24 et 25 avril dernier pour exiger la prise en charge de leurs revendications dont certaines sont relatives au respect des droits syndicaux et droit à la grève, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et arrêtés «arbitrairement». Le FNSC met aussi en avant d'autres points comme l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs des communes et l'ouverture des portes du dialogue aussi bien sur le niveau local que national. S'estimant lésée, cette catégorie exige la révision de son statut particulier ainsi que les systèmes des primes et des indemnités. Elle dénonce en ce sens la lenteur dans l'élaboration de ce document composé de 374 articles, 8 sections, 69 grades et 27 catégories. L'intégration des vacataires et contractuels dont ceux qui travaillent dans le cadre de l'emploi des jeunes, le filet social et le préemploi a été soulevée par la corporation, outre la révision du statut particulier des corps communs, des travailleurs professionnels, des chauffeurs et des agents de sécurité, et enfin la suppression de l'article 87 de la loi 90/11.