Trois expositions intitulées « Sur le traces des Andalous », « L'âge d'or des pays en islam », « Les manuscrits scientifiques du Maghreb » outre une exposition consacrée à l'œuvre du céramiste espagnol Fernando Malo qui travaille sur l'art contemporain en rapport avec l'Andalousie, ont été ouvertes en début de semaine au centre d'études andalouse récemment inauguré par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. Le coup d'envoi de cette manifestation a été donné par M. Hachi, directeur du Centre nationale de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) a qui a été confiée la gestion du centre. Ces expositions évoquent les paysages, effluves et mélodies... et souvenirs de paradis perdus, où au cours du Moyen-Age, différentes influences se sont côtoyées dans la péninsule ibérique. A travers les tableaux, textes et gravures l'on déduit qu'au VIIIe siècle, les Arabes et les Berbères se sont rendus rapidement maîtres de l'Espagne et d'une partie du Portugal, assimilant les populations chrétiennes qui y résidaient. Ces expositions montrent comment a été fondée cette civilisation brillante, connue sous le nom d'El Andalous. Malgré les siècles passés, les traces de cet « âge d'or » subsistent. Au Maghreb, en particulier, ce souvenir perdure à travers les contes, l'imaginaire populaire, la littérature et la musique. S'agissant de « L'âge d'or des sciences en pays d'Islam » cette exposition demeure une référence d'un temps jadis riche en savoir ; à contexte pluridisciplinaire et à domination musulmane, qui était loin de se limiter dans un seul espace ou continent. Cette période a vu la naissance de plusieurs savants entre autres El Khawarizmi, Jaber Bnou Hayan et autre médecins, théologiens.... « L'Islam avait laissé une empreinte existentielle, dans tous les domaines, qui est à la fois une présence, qui a contribué à l'émergence d'une société prospère et tolérante », a-t-on noté. En effet, à travers ces expositions qui s'inscrivent dans le cadre du prolongement de la manifestation « Tlemcen capitale de la culture islamique », le public constatera que Tlemcen est relevée au rang de ville royale et elle s'affirme comme un pôle de la science et des arts. « C'est à cette époque que l'on doit vraisemblablement la construction de nombreux édifices religieux, civils et militaires qui attestent tous, et sans équivoque, de l'empreinte andalouse, ce qui s'explique naturellement par les échanges continuels entre Tlemcen et l'Espagne », souligne-t-on. Tout au long de son histoire, et se déplaçant d'est en ouest, la cité de l'Ouest du Maghreb central a pris successivement plusieurs noms : Agadir, Pomaria, Tagrart et enfin Tlemcen. Les principales étapes de son développement ne sont ainsi que le reflet de faits historiques et de conjonctures particulières qui attestent tous que Tlemcen est une chose vivante, qui s'est renouvelée et diversifiée comme tout ce qui vit, au gré des cultures et des civilisations qui l'ont courtisée.