Porteur d'un message du président malien par intérim, Diacounda Traoré, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le haut responsable malien a mis en exergue la qualité et la profondeur des relations bilatérales. Dans une déclaration à la presse, il a affirmé « que sa visite s'inscrit dans le cadre des consultations entre deux pays amis, frères et voisins ». « En plus d'être voisin, l'Algérie est un pays frère et ami du Mali et il le restera toujours », a-t-il ajouté. « Lorsque le Mali vit des situations telle que celle que nous connaissons aujourd'hui, la première étape de notre gouvernement consiste à venir consulter en premier lieu nos voisins, amis et frères afin de pouvoir réfléchir à la voie à suivre et résoudre les difficultés que nous vivons », a déclaré également Cheïkh Modibo Diarra. L'Algérie s'est toujours montrée attentive à ce qui se passe au Mali. Elle a de tout temps milité pour que la quiétude règne dans les zones désertiques et contribué au développement de son voisin du sud. Elle a considéré que la meilleure manière de promouvoir le Mali est de réduire les disparités et d'assécher les sources de pauvreté notamment dans la vaste zone désertique qui jouxte l'Algérie et le Niger. C'est sur ce terreau que prospère l'extrémisme sur lequel l'Algérie se montre intraitable. Un pays qui s'est toujours montré comme un partenaire pour la constitution d‘un front constitué par les pays de la région pour contrer les bandes armées qui s'adonnent à des trafics multiples et aux prises d'otages qui constituent leur principale source de financement. La détérioration de la situation sécuritaire dans le sillage de la crise libyenne et l'occupation du Nord Mali par les rebelles du MNLA et des groupes extrémistes religieux imposent davantage de concertation. Depuis le début de la crise malienne, l'Algérie a adopté une ligne de non-ingérence. Tout en martelant son attachement à l'intégrité territoriale de ce pays, elle a multiplié les contacts avec les pays concernés, dans la région et ailleurs. Au cours de cette visite, le Premier ministre malien aura des entretiens avec les responsables algériens axés sur la situation au Mali et au Sahel. La coopération bilatérale et les perspectives de sa redynamisation et sa consolidation figurent aussi sur l'agenda des rencontres. La première s'est déroulée, hier, à la résidence Djenane El-Mithak avec Ahmed Ouyahia qui est un grand connaisseur du dossier malien. Il a eu à superviser la signature des accords en 2006 entre les rebelles touareg et le gouvernement malien. L'audience s'est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères, Medelci, du ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaïzia, et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel ainsi que des membres de la délégation malienne. La priorité partagée entre les deux pays est le rétablissement de la souveraineté et de la stabilité d'un pays auquel l'Algérie a réaffirmé sans équivoque son indéfectible amitié. R. H. Le président Bouteflika reçoit le Premier ministre malien Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a reçu, hier à Alger, le Premier ministre malien, Cheïkh Modibo Diarra, en visite de travail en Algérie. L'audience s'est déroulée à la résidence Djenane El Mufti, en présence du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, du ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, M. Abdelmalek Guenaïzia, du ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel.