Parmi ces effectifs, 40.000 policiers sont déployés directement dans les 14 wilayas côtières, a révélé hier le commissaire divisionnaire Aïssa Naïli, directeur de la sécurité publique auprès de la DGSN dans un point de presse à l'école supérieure de la police Ali-Tounsi à El Biar. Ces effectifs sont mobilisés dans le cadre du « Plan Azur » qui s'étale du 1er juin au 31 août 2012. Les policiers, tous grades confondus, sont chargés de la sécurité de 73 plages autorisées à la baignade et faisant partie de la compétence de la police. En outre, 58 postes de surveillance ont été établis sur les plages alors que des tentes ont été installées au niveau des plages qui ne disposent pas de postes. Les 17 policiers affectés par poste de police de surveillance des plages sont dotés de tenues spécifiques, de motos Quad, de jumelles à vision nocturne, de pistolets électriques Taser, de mégaphones et de détecteurs d'explosifs. « Le personnel mobilisé a suivi une formation spécifique dans la communication, la surveillance, le secourisme et la natation », précise le directeur de la sécurité publique.Autre mission : une présence renforcée des policiers, des patrouilles sur les principaux axes routiers dans l'objectif d'assurer la fluidité et de garantir la sécurité des usagers. « Les policiers vont agir avec doigté à l'égard des automobilistes qui lors des cortèges (fêtes) usent excessivement de moyens sonores et entravent la fluidité de la circulation routière, portant ainsi préjudice à la tranquillité et à la quiétude des citoyens », a souligné M. Naïli. A cela s'ajoute une lutte contre les parkings sauvages souvent à l'origine d'incidents graves. La police a opté cette année pour l'échange d'informations et la coordination avec les services des gardes-côtes sur l'utilisation des jet-ski à l'intérieur des zones de baignade. En vue de parer à toutes formes de menaces et actes malveillants, des actions préventives ont été entreprises telles que l'accentuation du renseignement et l'échange d'informations pour parer à toute action des groupes terroristes. Il y aura également des points de contrôle inopinés aux alentours des voies et itinéraires menant vers les sites touristiques et villes balnéaires. Et pour faire face à la délinquance urbaine, les policiers multiplieront les patrouilles motorisées et pédestres dans les lieux de grande affluence des estivants. Interrogé sur la présence de « vigiles » dans les plages pour tenter d'instaurer la « discipline », le directeur de la sécurité publique a été catégorique : « il y aura une seule autorité, à savoir celle des services de sécurité ».Quant à la capitale, elle sera « hautement » sécurisée durant cette période estivale. « Près de 5.000 policiers sont mobilisés pour sécuriser les routes et plages et les quartiers chauds avec un renfort de 370 agents », a précisé pour sa part le commissaire principal Berrachedi, chef adjoint de la sûreté de wilaya d'Alger. VIGILANCE MAXIMALE DES PAFISTES Pour la même occasion, des mesures ont été également prises par la direction de la police des frontières. Le commissaire divisionnaire Ghali Lezreg, directeur de la police des frontières (PAF), a signalé un renforcement des effectifs chargés du contrôle des documents et de l'inspection. « Les pafistes ont été instruits pour une fouille rigoureuse des bagages et une vigilance maximale au niveau des scanners », a-t-il précisé. Le cordon de sécurité, notamment au tour des aéronefs et des car-ferries, a été renforcé aussi. On apprend aussi que les douaniers ont été autorisés à effectuer le contrôle à l'intérieur des navires. « Ce ne sont pas des mesures contraignantes pour les usagers, mais plutôt pour assurer leur sécurité », affirme M. Lezreg qui a indiqué que « nos frontières sont sécurisées » et que le mouvement des Tunisiens et Libyens a connu une baisse ces derniers mois.