Le président du FNA, Moussa Touati n'a pas mis du temps pour réagir à la tenue, samedi à Djelfa par les « dissidents » d'un précongrès. Il a qualifié de « non-événement » cette initiative tout en rejetant toute idée de retrait de confiance à son égard dans la mesure où cette décision, « dépourvue de toute légitimité », a été prise par « des exclus du parti ». « Ils (dissidents) s'enfoncent dans des fausses pistes et communiquent de fausses informations. Ce n'est qu'une une poignée de militants venus du RND voulant aujourd'hui dicter leur loi », tonne-t-il avant de poursuivre que « c'est l'intérêt personnel qui les pousse à réagir et nullement l'avenir du parti ». Le FNA est, à ses dires, fort de plus de 400.000 adhérents et aucunement un parti composé d'une centaine de personnes. Selon Touati, le précongrès des dissidents « n'a drainé qu'une centaine de personnes qui n'ont rien à voir avec le FNA ». Il précise que le conseil national est composé de pas moins de 207 membres alors que le bureau national en comprend 13. Moussa Touati parle d'un d'un coup de poignard dans le dos d'autant qu'il s'agit d'une manifestation à caractère national qui nécessite une autorisation du département de l'Intérieur. Pour ceux qui doutent toujours de la tenue du congrès du FNA le 21 juin, il confirme que a question est tranchée : celui-ci « aura bel et bien lieu le 21 juin à la salle Atlas à Alger », annonce-t-il, précisant que sa décision de convoquer le congrès ne souffre aucune irrégularité mais est conforme aux statuts « clairs » du parti qui stipulent que la convocation d'un congrès extraordinaire relève des prérogatives du président du parti ou de la demande des 2/3 des membres du conseil national.Mais les dissidents ne décolèrent pas. Abdelkader Drihem, leur chef de file, annonce qu'ils comptent empêcher l'organisation du congrès extraordinaire du 21 juin prochain. « Nous serons bien au rendez-vous. L'actuel président compte faire appel aux intrus du parti pour tenir son congrès. Nous n'allons pas nous taire et nous ferons tout pour l'en empêcher », soutient-il, non sans faire part de ses doutes de voir ce congrès se tenir, faute d'autorisation. Drihem a souligné que pas moins de 800 militants, venus des 48 wilayas, ont participé à la rencontre de Djelfa. Et d'ajouter que celle-ci a vu la participation de 8 membres sur 11 du bureau national.