Malgré les dépenses qui pointent le nez -mois de Ramadhan, Aïd El-fitr, rentrée scolaire, etc.- de nombreux Oranais ne comptant pas se priver de vacances à l'étranger. Le tourisme interne étant brinquebalant et les séjours balnéaires aussi chers que ceux passés à l'étranger, des Oranais préfèrent passer la saison estivale extra-muros. Le Maroc est, avec l'Espagne, une destination prisée des Oranais. Pays très compétitif, selon les divers voyagistes de la place d'Oran, notre voisin de l'Ouest présente des offres qualité-prix intéressantes. Certaines agences de voyages proposent des séjours de neuf nuitées, dans des hôtels honorables, à Casablanca, Marrakech et Agadir pour 115.000 dinars. Ce pays est, aujourd'hui, une destination touristique de choix avec des produits qui se déclinent sous des formes adaptées aussi bien pour une clientèle exigeante que pour les visiteurs qui cherchent l'authenticité plutôt que le faste et le luxe. Les Oranais qui ont visité ce pays s'accordent à dire qu'au Maroc, on en a toujours pour son argent. Et ce qui ne gâche rien, l'hospitalité légendaire des Marocains fait toujours courir les touristes car le client est toujours traité comme un roi. Un indice illustre cet engouement pour la destination Maroc de la part des voyagistes et des touristes algériens : la quasi-totalité des vols en partance d'Oran à destination du Maroc sont complets. Une autre destination marche, actuellement, fort. Il s'agit de La Mecque pour la Omra. En dépit des augmentations des coûts enregistrées ces dernières années, ce tourisme religieux a toujours la cote. « Les coûts ont augmenté de 50% au cours des quatre dernières années », affirment les patrons des agences de voyages qui comptent beaucoup sur ce créneau pour contrebalancer le manque à gagner du reste de l'année. Un séjour de 15 jours, « Laïlat el Kadr » comprise, coûte entre 200.000 et 260.000 dinars. Reste la Turquie. Cette destination touristique (surtout commerciale), habituellement prisée par les Oranais, est reléguée au second plan à cause de l'éloignement qui a fait flamber les prix du voyage. L'Espagne, quant à elle, crise économique oblige, fait tout pour drainer le maximum de touristes, y compris en revoyant à la baisse ses tarifs d'hôtellerie. Indéniablement, l'Espagne est la destination à qui le « printemps arabe » a le plus profité, assure-t-on du côté des voyagistes.