Le chef du commandement militaire des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), Carter Ham, a déclaré, hier, que les tentatives de coordination menées par Aqmi, Boko Haram et les Shebab "posent un réel problème de sécurité non seulement pour l'Afrique mais aussi pour les Etats-Unis". Le général Carter Ham s'exprimait lors d'un séminaire organisé par le Centre américain d'études stratégiques de l'Afrique, basé à Arlington (Virginie) et dépendant du département de la Défense, qui a regroupé de hauts officiers de l'armée d'une quarantaine de pays africains. Evoquant particulièrement l'organisation terroriste Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique), la secte nigériane Boko Haram et le groupe somalien Shebab, le chef d'Africom a souligné que chacune de ces organisations extrémistes est "inquiétante", relevant l'existence d'"indications selon lesquelles ces trois groupes cherchent à coordonner et à synchroniser leurs efforts". Il a relevé également que depuis le coup d'Etat perpétré au Mali, le groupe Aqmi "dispose d'un refuge plus large dans une grande partie" de ce pays du Sahel. Cette situation, a-t-il poursuivi, permet au groupe Aqmi d'"opérer sans contrainte et de mettre en œuvre un rude système de loi religieuse dans une grande partie du nord du Mali". Ham a également évoqué la Libye qui, selon lui, est également un sujet de préoccupation.