Quatre ministres assisteront aux 2es Assises sur le Bâtiment, les Travaux publics et l'Hydraulique que compte organiser, à Oran les 17 et 18 juin, l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) a déclaré hier son président M. Kheloufi, lors d'un point de presse tenu en son siège à Alger. Il s'agit des ministres de l'Habitat, de l'Industrie, des Travaux publics et des Ressources en eau. Cette présence renforcée à ces assises qui verront en parallèle la tenue d'un salon du BTPH les 15 et 16 juin, atteste «de l'acuité des problèmes que vit l'entreprise algérienne» et de «l'intérêt des pouvoirs publics» pour l'outil de production national, relève M. Kheloufi qui se dit satisfait de la décision du Premier ministre M. Ouyahia de ne réserver aucun sou sur « les 286 milliards de dollars du plan quinquennal à l'importation». Les sujets abordés en assises - quatre ateliers - sont en rapport avec «l'architecture, l'urbanisme et la promotion immobilière», la «fiscalité et le financement des entreprises» qui est, à en croire l'AGEA «un dossier lourd et noir» pour les chefs d'entreprises. Enfin, un autre sujet qui ne manquera pas de susciter une polémique, c'est la question des matériaux de construction, plus particulièrement le ciment qui pose au regard de la grande spéculation que vit ce produit «de grands problèmes pour les entreprises de réalisation» tenues par «un programme et des délais stricts», dit-on. Les opérateurs algériens veulent «voir plus clair» dans ce dossier, y compris «des explications» de la part des entreprises de production (les cimenteries) pour justifier la pénurie persistante et cette inadéquation entre l'offre et la demande ….. Rien que pour ce dossier, 123 intervenants ont demandé à prendre la parole lors des ateliers. Pour juguler la crise, l'AGEA ira jusqu'à proposer à ce que «les importations ne seront plus autorisées qu'au profit des entreprises de réalisation» qui peuvent constituer des «pools» et éviter ainsi que les quantités importées aillent «à la consommation et alimenter le marché noir».