Dans le cadre de la lutte contre les intoxications alimentaires, le ministère du Commerce rappelle les consignes à suivre. Par le biais de SMS, ce département convie les consommateurs à « faire attention à la date de péremption et aux conditions de conservation et d'utilisation des denrées alimentaires emballées ». Ce message rejoint la caravane de sensibilisation sur les intoxications alimentaires, entamée le 18 juin, qui sillonne plusieurs wilayas côtières du pays. Aussi bien cette caravane composée de représentants du ministère du Commerce, de la direction du Commerce de la région centre ainsi que d'associations consuméristes, que le message envoyé doit impérativement éveiller les consciences et faire changer les habitudes. Un tour dans les marchés informels où des citoyens s'y alimentent, les produits périssables comme les laitages, les fromages et même la viande sont exposés sous un soleil de plomb. Situation similaire au niveau de l'étal des viandes. Cette dernière est exposée aux multiples agressions (insectes, pollution des voitures) sans oublier la chaleur. Attitude similaire chez les commerçants exerçant dans la légalité. « Par souci d'attirer les clients ou pour ne pas utiliser l'énergie pour la préservation des produits, certains commerçants exposent les aliments au devant de leurs échoppes. Un geste puni par la loi car il met la vie des clients en danger, notamment en cette période de grande chaleur et où les boissons, les eaux minérales et les produits laitiers sont largement consommés », expliquera M. Mohamed Hadjal, chef du service contrôle au niveau de la Direction du contrôle des prix (DCP). Selon notre interlocuteur, le contrevenant est soumis à un PV suivi d'une mise en demeure. 24 heures avant la date limite, les agents de la DCP retournent et s'ils trouvent qu'il persiste dans son attitude, un autre PV est dressé avec une proposition de fermeture de 30 jours minimum. M. Hadjal avoue que des « instructions ont été données aux agents pour qu'ils soient fermes dans leurs décisions » L'attitude de ces vendeurs sans scrupule s'est perpétuée qu'avec la « complicité » des consommateurs. Sous prétexte de payer moins cher son produit, le citoyen met en danger sa vie et celle de sa famille. A quand le réveil des consciences ? L'intoxication alimentaire n'est pas une fatalité.