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Des lieux favoris pour déguster les spécialités des glaces
Bordj El Bahri et Tamentfoust
Publié dans Horizons le 03 - 07 - 2012

Malika, enseignante dans une école primaire à Reghaia, veuve avec ses deux enfants (10 et 7 ans) est bien bronzée. Rencontrée à Tamentfoust, elle a acheté deux cornets de crème pour ses enfants. « C'est la dernière étape de la journée », dit-elle. Elle doit rentrer chez elle assez tôt, craignant les embouteillages. Mais le chauffeur n'est pas là comme convenu. Elle a cherché un endroit à l'ombre, parasol et glacière à la main, et attend. Ses enfants ont terminé la crème qui dégoulinait sur leurs mentons. Entre-temps, le chauffeur est arrivé. Malika a trouvé cette astuce pour faire profiter ses enfants étant donné qu'elle ne peut leur offrir de vraies vacances en bord de mer ou ailleurs. « Le vendredi et le samedi, c'est la plage de Tamentfoust qu'on a choisie vu la sécurité, la propreté des lieux fréquentés par des familles surtout ».
Le long de la plage, ce sont de petits restaurants qui proposent des plats légers. grillades, chawarma, pizzas, sandwichs, paninis et glaces. Ces derniers sont les plus prisés de la saison. Sorbets, cornets, boites, bombes et coupes sont proposés aux clients. Chez Karim, ça ne désemplit pas. Dès que les familles sortent de l'eau pour rentrer chez elles, elles font un crochet chez lui. Sur une grande terrasse surplombant la plage, on s'attable, tout en admirant les petites vagues qui viennent s'échouer sur le rivage. Le must est de déguster une coupe faite maison. Karim affirmera que la notoriété de son commerce de glace est l'utilisation de fruits frais avec des extraits, du lait frais et des stabilisants naturels. « Chez nous, c'est la glace artisanale qui est favorisée au lieu de l'industrielle », a-t-il ajouté. En plus, les prix sont abordables. De 100 dinars la coupe de glace simple jusqu'au Hérisson ou le Banana Split proposé à 350 dinars, les familles sortent contentes de cette douce virée chez Karim. Ce dernier nous fait savoir que depuis l'ouverture de son commerce, il y a un mois, les turbines travaillent à plein temps.
AFFLUENCE RECORD, LE WEEK-END
Le week-end nous sommes submergés par les clients qui viennent de toutes les communes voisines. Nous avons même des familles qui viennent régulièrement déguster nos spécialités. Certaines craignant de ne pas trouver de place, réservent à l'avance. Tout en consommant une boule de glace garnie de fruits frais, arrosée de caramel, et parsemée de cacahuètes et de pistaches, les rires fusent et les discussions vont bon train.
A côté, c'est un autre glacier qui lui dispute la vedette. Ce dernier, à partir de sa grande terrasse, propose des coupes, des boites, des cornets et des bombes de glace avec différents parfums à emporter. « Mes glaces sont les meilleures, elles sont servies par un personnel formé et trié sur le volet », a indiqué le gérant, ravi qu'on fasse un reportage sur la côte est algéroise. A Bordj El Bahri, tout au long de la plage, des glaciers proposent des cornets, des boites en gaufres ou des gobelets en plastique jetable, pleins de crème. Le va et vient des enfants en quête de ce rafraîchissement est sans répit pour le seul serveur devant la machine à sorbet. Sur la plage, Mohamed, un étudiant, une glacière en bandoulière, vend des esquimaux aux estivants. Les adultes en sont les plus friands. Natif de Bordj El Kiffan, à 15h, Mohamed a épuisé son stock. Il est tout sourire, ravi d'avoir gagné sa journée. Ce job d'été, il l'exerce depuis longtemps.
C'est aussi un moyen de s'offrir des vêtements et payer le transport jusqu'à l'université de Bab Ezzouar où il poursuit des études d'ingénieur en physique nucléaire. Sa marchandise est fournie par un des revendeurs se trouvant le long de la plage. Chaque fin de journée, Mohamed est payé selon le nombre d'esquimaux vendus. Le jour où il fait chaud et le week end, il se frotte les mains. Par contre les autres jours de la semaine, il peine à écouler la moitié du contenu de sa glacière faute de baigneurs. Devenu un produit de choix durant l'été, les glaces et sorbets se vendent comme des petits pains. D'ailleurs, les professionnels de ce genre de commerce chôment les autres saisons et font le plein de leur caisse durant l'été.


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