A l'approche des grandes vacances, le carrousel des fêtes reprend ses droits. C'est dans la liesse des grands jours que les cortèges nuptiaux se disputent le pavé avec les manifestations sportives acquises au onze national pour le mondial. Cette grande dualité rythmique entre dans une logique d'espoir qui se prolonge au-delà du mois du patrimoine. Après d'interminables semaine culturelles algériennes dans les capitales du Golfe, nous revoilà face à un constat qui met la capitale au goût du jour, sous la senteur des bois annonçant une belle moisson florale. Le légendaire jardin du Hamma est à son comble, on y vient même pour immortaliser un instant de bonheur et de souvenir en compagnie d'amis. Dans les très chics dédales anglais, la végétation exotique est venue nous rappeler des siècles d'abondance horticulturale. On se sent bien du côté de Ruisseau. Il ne se passe pas un jour sans foule, d'interminables chaînes devant le kiosque pour s'arracher un ticket à l'ombre de plantes géantes. L'inspiration est là, à vous couper le souffle. A l'entrée Est du Jardin, de grandes lianes suspendues invite à une rétrospective cinématographique : Johnny Weismiller est passé par là pour les premiers essais de Tarzan. Cette grande première d'avant guerre s'est figés sur le plus vieille arbre du Monde un séquoia plantant profondément ses racines dans la jardin du Hamma. On serait tenté de mettre le jardin d'Essais sur la liste des grands parcs nationaux. Il laisse aussi les traces de grands maîtres de la peinture, de magnifiques tableaux dressés dans le musée des beaux arts du Hamma, reflète une succession de souvenirs des jeunes talents. C'est plus dans la sculpture que le jardin du Hamma se distingue avec ses fameuses baigneuses. Elles ont mis longtemps pour revenir au bercail. Après une passionnante poursuite contre les ravisseurs, les revoilà réunies dans le profond silence des statues. Cette longue cavale a permis de dénicher d'autres objets d'arts soustraits par des collectionneurs véreux. Le tout dernier buste romain vient d'être débusqué aux Etats-Unis, puis remis sur son ancien socle ici au musée des Beaux Arts. Dans cette impitoyable poursuite contre les faussaires, il en restera de tout temps pour récupérer des milliers de pièces d'arts qui ornent les musées européens. La chasse est ouverte pour retrouver les pièces manquantes du puzzle de Mezghena.