On a beau le dire et l'écrire sur tous les tons, le Bac reste un diplôme qui conserve toute sa valeur. Un peu comme l'or insensible à la valse de ses cours. Certes, celle-ci relève davantage de la symbolique en ce sens que ce n'est plus vraiment le sésame pour entrer sans entrave dans le monde du travail. Cette année, il concernera aussi des milliers de familles dont les enfants arrivent au terme d'une longue scolarité. Les candidats ont déjà connu le stress d'autres épreuves, l'angoisse des passages mais celle du Bac est particulière. C'est aussi un adieu à son adolescence et une entrée parée encore de toutes les illusions et attentes dans le monde des grands. L'école algérienne n'est pas en marge du mouvement imprimé à tout le secteurs de la vie sociale et économique. Depuis la rentrée de septembre 2003, une reforme profonde a été menée au niveau de tous le paliers. Le but a été celui d'élever le niveau des élèves tant décrié parfois injustement. A leur décharge, il faut relever en effet que des grèves cycliques ont perturbé le fonctionnement des institutions et la scolarité. La réforme fut une des priorités du président Bouteflika qui avait aussitôt installé une commission nationale pour élaborer des propositions. Nombre d'entre elles ont été prises en charge et traduites sur le terrain. La livraison des infrastructures n'a cessé tout au long de ces dernières années au point que le nombre de lycées inaugurés ces dernières années dépasse celui allant de la période de 1962 à 1999. La rénovation s'est déclinée à travers la refonte des programmes, l'allégement des horaires. La politique de renouveau a porté également sur l'amélioration du niveau des personnels enseignants et une adaptation du régime des vacances. L'un des axes prioritaires est de doter les élèves d'un bon enseignement de base et l'abolition de la spécialisation précoce pour mieux préparer l'arrivée dans le cycle universitaire a constitué une autre étape de cette démarche novatrice. Qui s'adosse à la loi sur l'orientation sur la loi scolaire de janvier 2008 qui définit la philosophie générale de l'école républicaine. Cela s'est traduit par l'augmentation du taux de réussite au Bac qui a atteint l'an dernier 53,19 % et l'ouverture de l'école à son environnement technologique. Les ordinateurs sont désormais présents même dans les écoles des campagnes et du désert. Peut-on concevoir et espérer la réussite des autres réformes si le socle sur lequel elles reposent, celui de l'école, demeure bancal ?