Les pilotes des jet-skis continuent de sévir sur les plages d'Oran, en terrorisant les baigneurs, à leur corps défendant. C'est que malgré les rigueurs de la réglementation en la matière, les usagers de ces hydroglisseurs semblent n'en faire qu'à leur tête en empiétant sur les bandes de sécurité, censées séparer de 300 mètres, l'espace réservé à la baignade des couloirs d'accès à la zone de navigation, soit deux miles nautiques à compter de la limite des eaux. Ces casse-cous ont, ainsi, créé une véritable angoisse sur les plages en rendant les dangers presque permanents pour les estivants, notamment, les enfants et les vieilles personnes. En dépit de la mise en place, dans certaines plages, de bouées de balisage délimitant la bande de sécurité, les pilotes des jet-skis continuent de faire leur rodéo en transformant ces jouets, normalement, conçus pour une agréable plaisance en « engins de la mort ». Malgré les campagnes de sensibilisations lancées sur les ondes d'El Bahia, la radio locale, les menaces des hydroglisseurs se font toujours pesantes du fait, comme le précisera un père de famille, de l'inconscience « de ces fanfarons qui veulent en mettre plein les yeux aux gens en gâchant nos séjours ». Pour rappel, ce fléau avait fait, l'année dernière, sur les différentes plages d'Oran, une dizaine de blessés, dont deux graves. Deux morts ont été déplorés en 2005 et 2006. Pour éviter les drames de la saison estivale passée, les gendarmes et les gardes-côtes ont décidé de sévir contre les pilotes des jet-skis. Aussi, plus d'une trentaine de mises en demeure ont été lancées, depuis l'ouverture de la saison, par les agents de la gendarmerie qui veulent mettre un frein à l'inconscience de certains. « Et si la leçon n'est pas retenue, nous dira-t-on à la brigade de gendarmerie de Ain El Turck, les engins des récidivistes seront carrément saisis pour être mis en fourrière avec toutes les sanctions qui vont avec. » Devant les dépassements qui sont régulièrement constatés, certains estivants n'y vont pas par quatre chemins en conseillant, carrément, d'interdire ces engins. Une loi régissant l'utilisation des jet-skis existe, pourtant, sous forme d'un arrêté du ministère des Transports promulgué en 2003. Son application n'est pas toujours vérifiée sur le terrain.