Selon le programme de la deuxième session criminelle établie par la cour d'Alger, le juge Omar Belkharchi aura à juger 21 terroristes dont l'émir national de l'Aqmi Abdelmalek Droukdel alias Mosaâb Abdelouadoud. Parmi les terroristes, figurent l'un des principaux lieutenants de Droukdel, en l'occurrence Touati Athman alias Abou El Abbas, considéré comme le « mufti » de l'organisation terroriste. Ce dernier sera jugé pour la première fois. Il s'est rendu aux services de sécurité en 2010. Selon son dossier, Touati occupait le poste de chef de la commission légiste au sein de l'Aqmi et membre du conseil des sages considéré comme la plus importante autorité au sein de cette organisation terroriste. Il a rejoint le GIA en 1993 dans la région centre avant de rallier Hassan Hattab pour la création du GSPC. Il a dirigé la zone 2 et a été désigné en 2007 par Droukdel comme chef de la zone 2 (région du centre) après la neutralisation de Zouhir Harrak alias Sofiane Fassila. Abou El-Abbas avait révélé au lendemain de sa reddition que les groupes terroristes vivent des difficultés liées, notamment aux opérations de ratissage opérées par l'ANP, par rapport au recul du recrutement et aussi à l'absence d'une autorité religieuse pour légitimer les attentats kamikazes et les kidnappings. Par ailleurs, parmi les 19 terroristes en fuite, qui seront jugés par contumace, figurent des chefs terroristes abattus. Il s'agit entre autres de Rachid Abdel Moumen alias Hodeïfa Abou Younès Assimi, ex-émir du centre et un des commanditaires des attentats kamikazes. Il a été abattu par les services de sécurité en 2010. Un autre, Kamel Bourihane alias Abou Hafs, dit El Fermeche, ex-conseiller militaire est l'un des terroristes les plus dangereux était l'un des plus recherchés par les services de sécurité, ayant planifié les attentats-suicides perpétrés par Aqmi dans la capitale en avril et en décembre 2007. Il a été abattu en 2011.