Le proc�s de l�affaire de l�attentat kamikaze contre le Palais du gouvernement, report� � plusieurs reprises, est programm� pour aujourd�hui au niveau de la cour d�Alger. Ainsi, cinq ans apr�s l�attentat � la voiture pi�g�e perp�tr� le 11 avril 2007 contre un �difice institutionnel, dix-huit personnes, dont neuf sont en fuite, accus�es dans cette affaire, seront traduites devant les assises. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Une ambiance particuli�re marquera aujourd�hui la cour d�Alger. Et pour cause, dix-huit personnes, dont le chef d'Al-Qa�da au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossa�b Abdelouadoud, seront jug�es dans une affaire d��attentat � l�explosif ayant caus� la mort de 22 personnes et des blessures, dont certaines graves, � 222 autres�. Selon l'accusation, les mis en cause �font partie d'un groupe arm� op�rant dans la r�gion de Th�nia, pr�s de Boumerd�s, affili� � Aqmi�. L'arr�t de renvoi a mis � nu la strat�gie mise en place par les terroristes : �L'attentat contre le Palais du gouvernement a �t� perp�tr� en m�me temps qu�un autre commis contre le si�ge de la S�ret� urbaine de Bab Ezzouar (Alger).� Toujours selon l�accusation, l�attentat perp�tr� contre le Palais du gouvernement �tait minutieusement pr�par� tant par les commanditaires que par les �ex�cutants�. En effet, les mis en cause avaient film� les �difices (Palais du gouvernement et la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale) avant de transmettre tous les d�tails, quatre jours avant l'attentat, � l'��mir� de katibet El Arkam, le terroriste Ghiatou Rabah. D�ailleurs, parmi les accus�s, l�arr�t de renvoi cite notamment Fateh Bouderbala, alias Abou Bassir, l�ex-��mir� de la phalange d�Alger au sein du GSPC. Abou Bassir, qui a rejoint d�abord le GIA en 1995, puis le premier noyau du GSPC en 1998, est consid�r� comme le doyen de l�organisation de Droukdel. Il a �t� arr�t� dans un appartement � Alger en possession d�un lance-roquettes Low, de plus de 800 kg d�explosifs et de trois bombes pr�tes � l�emploi, ainsi que d�une vingtaine de d�tonateurs qui devaient �tre utilis�s durant le Ramadan dans des attentats ciblant divers lieux publics dans la capitale. D�autres accus�s sont �galement cit�s dans cette affaire, mais qui sont en fuite. C�est le cas de l���mir� national du GSPC, Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mosa�b Abdelouadoud. Il y a lieu de souligner que sur les cinquante-quatre personnes impliqu�es dans les attentats du 11 avril 2007, dix-huit seulement sont poursuivies. Parmi les accus�s �supprim�s� de la liste, figurent des terroristes abattus, dont Zouhir Harrak, alias Sofiane Fassila, Omar Bentitraoui, alias Abou Kha�tama, ��mir� de katibat El-Feth. Les mis en cause sont poursuivis pour �adh�sion � un groupe terroriste activant � l�int�rieur du pays dans le but de cr�er un climat d�ins�curit� et de peur parmi la population, attentats � l�explosif et homicides volontaires avec pr�m�ditation�. Concernant les autres accus�s pr�sents et non d�tenus, il y a Noureddine Boudina, le fr�re de l�auteur de l�attentat kamikaze, Merouane Boudina. Il est poursuivi pour �non-d�nonciation�, suite aux investigations des enqu�teurs qui ont pu localiser les appels re�us du kamikaze la veille de l�attentat, l�informant de son acte, selon ses propres aveux. Pour rappel, le dernier report du proc�s, remontant au 29 f�vrier dernier, fait suite, selon le pr�sident du tribunal criminel Omar Benkharchi, �au pourvoi en cassation interjet� par le pr�venu Ouzandja Khaled contre l'arr�t de la chambre d'accusation qui le renvoie devant les assises d'Alger et � propos duquel la Cour supr�me n'a pas encore tranch� �. Le magistrat avait, ainsi, ordonn� le report de l'affaire, le temps que la Cour supr�me rende son arr�t. Sa programmation est donc attendue pour aujourd�hui mardi.