Algerian Start Up Initiative a lancé deux compétitions pour la sélection des idées innovantes commercialisables de start-up (entreprise à fort potentiel de croissance) algériennes. Ces compétitions, créées dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ), à travers une vingtaine d'universités du pays, profitent d'un accompagnement américain. Les lauréats seront financés par des entreprises locales privées en s'inspirant de l'expérience de la diaspora algérienne dans la Silicone Valley en Californie. « Algerian Start Up Initiative organise en collaboration avec GIST Stratup Boot Camp-Algeria, des conférences à caractère pédagogique en soutenant de jeunes entrepreneurs algériens dans le démarrage de leurs start-up et leur donne tous les outils sur mesure pour la réussite de leur entreprise », a expliqué, hier, à Alger, Brahim Embouazza, co-fondateur de cette association lancée en 2009 par des membres de la diaspora algérienne installés aux Etats-Unis, en marge de la session de formation. En 2010, une centaine de start-up porteuses de projets innovants ont été sélectionnées et des formations ont eu lieu dans une vingtaine d'universités algériennes avec des vidéo conférences de la Silicone Valley portant des témoignages d'Algériens installés là-bas pour leur donner les clés de la réussite. Les trois lauréats de 2010, sur les 150 porteurs de projets présélectionnés, ont pu obtenir la moitié des engagements financiers promis par le gouvernement grâce au ministère de la Poste et des Nouvelles technologies de l'information et de la Communication (MPNTIC). Pour rappel, les engagements en 2010 étaient de 1 million DA par entreprise. Le reste devra être payé par des privés algériens. « La difficulté de créer des start-up en Algérie est d'ordre administratif et bureaucratique. De plus, les jeunes entrepreneurs ont besoin d'accompagnement juridique », souligne M. Embouazza. Il est vrai, d'après lui, que « l'ANSEJ fait du bon travail, mais les start-up activent dans des domaines très particuliers, soit les technologies et l'innovation comme la médecine, la santé, l'informatique et l'Agence n'a pas les outils nécessaires pour ce genre d'activité ». En somme, dira-t-il, « nous sommes complémentaire de l'ANSEJ grâce à un partenariat ad hoc ». EN 2010, SEUL UN LAUREAT A MENE SON PROJET JUSQU'AU BOUT S'agissant de la 2e édition de la compétition nationale, la sélection des lauréats est en cours, mais les prix seront reçus en octobre prochain. Dans ce sens, l'initiative a reçu des engagements d'entreprises privées algériennes à hauteur de 30 000 dollars (près de 3 millions DA) pour honorer les lauréats avec cette condition : entrer dans le capital de la nouvelle entreprise.Pour sa part, Sofiane Lebri, membre d'Algerian Start-up initiative, qui organise l'événement avec GIST Strat-up Boot Camp-Algeria, dont la 2e édition se déroule depuis hier, et qui concerne une centaine de porteurs de projets innovants, a confié qu'en 2010 « un seul lauréat a pu transformer son projet en réalité. Les autres ont abandonné leurs projets. C'est pourquoi, l'association a lancé la nouvelle initiative « Casbah Business Angel » avec un accompagnement dans la durée à travers le mentorat ». Enfin, depuis deux ans, une autre compétition a été lancée pour sélectionner un lauréat qui sera envoyé aux Etats-Unis. Pour 2012, le lauréat sera connu, aujourd'hui, à l'issue de la session de formation.