La décision du renvoi prise par le magistrat Omar Belkharchi, président du tribunal criminel près la cour d'Alger a été motivée par l'absence de la défense des accusés. Parmi ces derniers, trois étaient présents hier au box de la salle 2, tous en détention. Il s'agit du nommé Ch. Mohamed alias Abou Séria, ex- émir de la phalange Ennour activant dans la région du centre du pays, W. Khaled alias Sid Ali , un repenti et pour la première fois , le nommé Touati Athmane alias Abou El Abbas, un repenti aussi qui s'est rendu aux services de sécurité l'année dernière, il officiait comme ex- mufti de l'Aqmi. L'accusé W. Khaled, membre du réseau de soutien de terrorisme à Alger s'est rendu aux services de sécurité et a collaboré avec eux, permettant ainsi l'arrestation de l'accusé principal Ch. Mohamed. Ce dernier a rejoint le maquis en 1999 et a été désigné émir de cette phalange après la neutralisation du kamikaze Makhloufi Sahari alias Abou Meriem en 2008. Pour pouvoir mettre fin à ces agissements les services de sécurité ont dû le neutraliser grâce à W. Khaled, qui a hébergé « l'émir » dans son appartement à Alger avec son lieutenant et avait été chargé de cette mission en lui administrant un fort somnifère qui avait été remis aux deux terroristes. D'ailleurs, dans leur déclaration, les deux accusés ont avoué aux enquêteurs qu'ils avaient l'intention de profiter de la victoire de l'équipe nationale de football à Oum Dermene au Soudan et le mouvement des supporters dans la capitale pour planifier des hold-up et enlèvements contre rançon. Ils ont reconnu que l'organisation criminelle affrontait des difficultés financières vu le manque de soutien. Les 21 accusés dans cette affaire, sont poursuivis pour appartenance à un groupe terroriste armé, possession d'armes à feu, de munitions de guerre, homicides volontaires et possession d'explosifs. Parmi eux, Abdelmalek Droukdel l'émir national de l'Aqmi, Rachid Abdel Moumen alias Hodeïfa Abou Younès Assimi, ex émir du centre et l'un des commanditaires des attentats kamikazes dans la Capitale. Il a été abattu par les services de sécurité en 2009. Même sort, une année après pour Kamel Bourihane alias Abou Hafs, ex-conseiller militaire. L'autre procès qui a été reporté hier, est celui des sept accusés poursuivis pour adhésion à un groupe terroriste. Il aura lieu à la prochaine session criminelle en raison de l'absence de la défense de l'un des accusés. Le tribunal criminel a confirmé les requêtes des avocats des accusés qui ont purgé leur peine pour une levée de main (libération). « Nos clients ont été soumis à la prise de corps depuis jeudi dernier », a souligné Me Hassiba Boumerdassi. Un seul accusé, K.Djaâfar, se trouve en détention alors que le nommé S. Djamel est en fuite.