Le procès de l'ex-“émir” de katibat Ennour a été reporté, hier, pour une date ultérieure. La décision du renvoi par le président du tribunal criminel près la cour d'Alger a été motivée par le pourvoi en cassation de l'arrêt de renvoi de cette affaire du nommé W. Khaled, un repenti en détention qui serait derrière l'arrestation de l'“émir”. Le procès s'est ouvert hier matin en absence de Me Boumerdassi, l'avocate du principal accusé en détention, en l'occurrence Ch. Mohamed alias Abou Séria, qui serait l'ex- “émir” de la phalange Ennour activant dans la région de la Kabylie, ce dernier s'est présenté hier à la barre, un jeune bien rasé, né en 1974, portant une veste en cuir marron en compagnie de W. Khaled alias Sid-Ali, un jeune aussi et, selon l'arrêt de renvoi, ce dernier s'est rendu aux services de sécurité et serait même derrière l'arrestation de cet “émir” et son lieutenant dans son appartement à Alger et déjouer ainsi un plan de kidnappings et attentats dans la capitale. Le magistrat Belkharchi a décidé le report en attendant le verdict de la Cour suprême sans pour autant donner une date précise. 17 terroristes sont poursuivis dans cette affaire pour “appartenance à un groupe terroriste armé, possession d'armes à feu, de munitions de guerre ainsi homicide volontaire et possession d'explosifs” dont l'“émir” national de l'organisation terroriste le GSPC, Abdelmalek Droukdel, et l'ex-“émir” de la zone du Centre, le nommé Rachid Abdelmoumen alias Younès, abattu à Tademaït dans la wilaya de Tizi Ouzou fin août 2010. Les faits de cette affaire remontent à l'année dernière quand un membre d'un réseau de soutien, le nommé W. Khaled alias Sid-Ali, s'est rendu aux services de sécurité et a décidé de collaborer pour la neutralisation du groupe terroriste activant au centre du pays, c'est ainsi qu'il coordonnera avec les services de sécurité pour attirer chez lui l'ex-“émir” de la phalange Ennour, Ch. Mohamed, qui a rejoint le maquis en 1999 et désigné “émir” de cette phalange après la neutralisation du kamikaze Makhloufi Sahari alias Abou Mériem en 2008. Le repenti l'hébergea chez lui avec son lieutenant et leur administra un fort somnifère dans le dîner, ils furent arrêtés endormis. Ils reconnaissent plus tard aux enquêteurs qu'ils tentaient de profiter de la victoire de l'équipe nationale et le mouvement des supporters dans la capitale pour planifier des hold-up et enlèvements contre rançon vu le manque de soutien financier.