Rien ne valait la traditionnelle hospitalité de Bled Sidi Abderrahmane, que par ces fontaines enchanteresses, offrant aux passants le plaisir de s'abreuver à ces sources de vie. Elles étaient sept à animer la vie à l'intérieur de la citadelle : Zoudj Aioun, Ain Bir Djebbah, Sidi Abdellah, Bir Chebana, Ain Mzaouka, Sid-Ali Zouaoui et Sidi Brahim. Certaines de ces fontaines ont survécu au temps. Elles étaient plus d'une centaine disséminées dans l'ensemble des quartiers de la Casbah. Ces fontaines étaient une source de vie pour la Casbah. Elles étaient décorées de colonnes en marbre ciselé. D'autres, plus modestes, avaient la forme d'une niche avec un arc en plein cintre. Elles étaient utilisées par des professionnels qu'on appelait les « porteurs d'eau » (el gueraba), qui déambulaient dans les ruelles et offraient aux passants assoiffés une coupe d'eau fraîche parfumée à l'huile de cade ou encore approvisionnaient les cours des maison pour les travaux domestiques. L'une des plus anciennes fontaines est celle située à l'angle de la rue Porte-Neuve et de la rue des Dattes, dont l'emplacement existe actuellement ; elle a été construite vers 1510-1520 au début de la fondation de la « Casbah » par Bologhine Ibnou Ziri Ibnou Menad. Cette fontaine a été réalisée par la zaouïa de Sidi Lahcene El Abassi Echerif et les habitants la désignent sous l'appellation de « caba », alors qu'on l'appelait « Aïn Ahcene » du nom de son constructeur. Elle est adossée à la petite médersa et à la mosquée de cette zaouïa. Ainsi, ces fontaines, dont certaines ont bravé le temps, font figure de vestiges. Par ailleurs « Il y avait, selon l'évaluation établie par diverses sources, entre cent et cent cinquante fontaines dont deux, celles de Sidi Braham sauvegardée sur son site de l'amirauté, et celle connue sous le nom de fontaine de la "Cale aux vins". En 1982, trente- deux fontaines publiques furent recensées à Alger", elles constituaient des fresques artistiques de haute facture avec mosaïques. Parmi elles, quatre sources d'eau se distinguent sur les hauteurs d'Alger celles d'El Hamma, du Télemly, le Val d'Hydra, et Birtraria enfin. Celle-ci faisait la fierté des gens du Fahs. « La fontaine de Bir Mourad Erais ».