Les pays arabes appuient les démarches du président palestinien, Mahmoud Abbas, à l'ONU. En présence de ce dernier, les ministres arabes des Affaires étrangères ont soutenu, dimanche, le projet des Palestiniens de demander un statut d'Etat non membre à l'ONU, lors d'une réunion à Doha au Qatar du comité de suivi de la Ligue arabe. « Il a été convenu que nous allons préparer le dossier légal et politique » a indiqué, hier, le négociateur palestinien Saëb Erakat, ajoutant que la date relative au dépôt de la demande a été reportée jusqu'à sa prochaine réunion au Caire, le 5 septembre. Les chefs de diplomatie arabe, ont déjà commencé leurs consultations à l'ONU, avec l'Union Européenne, les pays Africains et d'Amérique du sud ainsi qu'avec les membres du groupe des non-alignés pour obtenir leur soutien. Devant l'opposition des Etats-Unis et d'Israël à toute reconnaissance officielle d'un Etat palestinien, membre ou non des Nations Unies, le président Abbas se voit conforter dans ses choix politiques. Le 8 juin dernier, il a demandé à l'Assemblée générale de l'ONU d'élever la Palestine au rang d'Etat non membre, alors que la candidature en tant qu'Etat membre, a été déposée le 23 septembre 2011, mais se heurtant à l'absence de majorité requise au Conseil de sécurité, elle est restée lettre morte. Dans un autre registre, M. Erakat a déclaré que, sur proposition du président palestinien, des pays de l'instance panarabe ont donné leur feu vert pour la mise en place d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de Yasser Arafat, et ce, après les révélations par une enquête d'Al-Jazeera sur la présence d'une quantité anormale de polonium sur les effets personnels du leader palestinien. La commission, qui devrait être d' « un haut niveau de crédibilité », « pourrait requérir une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu » estime le négociateur palestinien. Le président Abbas et Souha Arafat ont déjà donné leur accord à des prélèvements sur la dépouille, qui repose dans un mausolée à la présidence de Ramallah, alors que Nasser Al Qidwa, neveu d'Arafat, a accusé le 12 juillet dernier, Israël de l'avoir « empoisonné », exigeant le jugement des responsables de cet assassinat.