Son président, Mohamed Mahrez Lamari a déclaré hier au forum du journal El Wassat que cette décision ne répond nullement à cette crainte. « Le but de cette décision est plus politique qu'humanitaire. Ce complot sert la propagande coloniale marocaine. Il se greffe aux nombreux coups fomentés pour arrêter l'acheminement de l'aide humanitaire aux camps de réfugiés, réduire l'élan de solidarité et déstabiliser la population et affaiblir par conséquent la direction politique du Polisario », a-t-il souligné. Il regrette le fait que le gouvernement espagnol ait préféré passer le témoin colonial au détriment de la noble mission des humanitaires. Il estime que la société civile espagnole est la seule habilitée à faire pression sur son gouvernement pour revoir sa décision. L'opinion publique commence à réagir. Selon M. Lamari, les parlementaires, les artistes espagnols prévoient l'acheminement par un charter d'une aide humanitaire, la semaine prochaine, au profit des camps de réfugiés sahraouis. « C'est une manière d'exprimer l'opposition et l'indignation de la société civile espagnole contre tout ce qui se trame contre le peuple sahraoui », a-t-il relevé, regrettant le double langage de certains pays européens, qui soutiennent les Sahraouis sur le plan humanitaire, en leur consacrant une enveloppe d'assistance mais usent des voies et moyens pour entraver la tenue du référendum d'autodétermination. Pour la CNASPS, le grand défi à relever consiste en la mise en échec de tout complot contre ce peuple qui subit toutes les atrocités à huis clos. C'est ce que tente de faire la délégation de la commission africaine des droits de l'homme et des peuples, en visite en Algérie. Elle a demandé à effectuer une visite dans les camps des réfugiés et s'enquérir de l'état de la population, pour rédiger un rapport destiné à l'Union africaine. Une requête d'emblée rejetée par les autorités marocaines. Une attitude figée, confirmant selon M. Lamari la détermination du Maroc à maintenir le statu quo.