RAPPORT DE L'UE... « JUGEMENT POSITIF » Il dira que le chef de la mission européenne a eu un « jugement positif ». « Globalement, José Ignacio Salafranca estime que les élections se sont déroulées dans un climat serein. Il a noté un progrès certain sans équivoque en matière de la pratique démocratique dans notre pays. Sinon, il n'avait fait aucun commentaire sur les résultats », affirme t-il. Et d'ajouter que l'UE s'est félicitée du déroulement dans les meilleures conditions de la campagne électorale bien qu'elle ait émis en avant certaines lacunes ayant trait aux discours politique des candidats et bien d'autres carences en matière d'organisation. Pour ce qui est des recommandations émises par la mission de l'Union européens, le premier responsable du département de l'Intérieur a souligné que celles-ci sont à caractère technique relatif, entre autres, au fichier électoral, aux procès-verbaux non affiché au niveau des centres de vote. S'agissant des propositions faites par la même mission, M. Ould Kablia a fait savoir que celles-ci reposent essentiellement sur la nécessité de recourir aux moyens technologiques dans l'organisation des élections. Le ministre affirme que son département prendra acte de ces recommandations en perspectives des prochaines échéances. Cependant, Il estime qu'elles auront peu de chance d'être mises en œuvre, faute de temps, lors des prochaines locales prévue pour « le 29 novembre ». Nonobstant, « nous consentirons le maximum d'efforts pour garantir la transparence et l'ensemble des dispositions », rassure-t-il. M. Ould Kablia a annoncé que le corps électoral sera convoqué par le président de la République le 1er septembre prochain. « LA SITUATION SECURITAIRE STABLE » Concernant la situation sécuritaire, le ministre de l'Intérieur soutient que celle-ci est « stable ». Il a souligné que le nombre des terroristes est très réduit. Il ajoute que la sécurité des villes et des grandes villes est parfaitement « maitrisée ». Il affirme que les actions des services de sécurité ont fait état de démantèlement de plusieurs réseaux de soutien et la saisie d'importantes quantités d'explosifs. Un état de fait qui démontre que « des actes terroristes ne sont jamais à exclure ». Au niveau des frontières, le ministre a soutenu que la sécurité n'est pas menacée et que toutes les dispositions ont été prises à cet effet. Rappel : le rapport du département d'Etat américain sur le terrorisme en 2011 estime qu'Al Qaïda reste une menace sérieuse pour l'Algérie. Autre sujet épineux, les réfugiés syriens. Le représentant du gouvernant annonce que 10.000 syriens sont recensés à travers différents wilayas du pays. Il a souligné que des instructions fermes ont été données aux walis pour leur prise en charge effective. Toutefois, il a indiqué que l'Etat va interdire à ces réfugiés de rester sur la voie publique car ils « doivent respecter l'autorité de l'Etat ». Il est vrai, dit-il, que « nous avons mis un peu du temps pour s'organiser mais maintenant, l'Etat va tout faire pour les accueillir dans les meilleurs conditions possibles même après l'expiration de leur titre de séjour qui est initialement de l'ordre de 90 jours. « LE GOUVERNEMENT NE CHÔME PAS » M. Ould Kablia refuse de parler d'absence du gouvernement. Pour lui, l'exécutif « travaille toujours ». Il cite en exemple son département qui, à ses dires, n'a pas chômé et continue à assumer sa mission de la manière « la plus ordinaire ». Toutefois, le ministre dit ne pas être en mesure de se prononcer sur l'absence de certains ministères même si, selon lui, il se peut que cette situation pourrait s'expliquer par « une probable nouvelle configuration du gouvernement ». Concernant « le gel » de l'activité politique et ce, depuis le 10 mai, Daho Ould Kabilia affirme que cette situation n'est pas une conséquence des résultats des législatives. Car, à ses dires, les élections ne sont qu'un volet de réformes politiques engagées par le chef de l'Etat. Dans ce sillage, il a évoqué les partis politiques, au nombre de trente, désireux d'obtenir leur agrément. « S'il ne tenait qu'à moi, je ne les accepterais pas », a-t-il dit. Pourquoi ? « Leurs dossiers ne sont pas consistants » et d'ajouter que « ce sont des personnes qui n'ont aucun poids et aucune dimension », a-t-il justifié. Sur le cinquantenaire de l'Indépendance, le ministre de l'Intérieur a indiqué que l'Etat a consacré 60 milliards de dinars pour la commémoration de cet événement. Pour lui, deux objectifs majeurs étaient visés par cette commémoration : réchauffer la flamme patriotique et faire connaître ce qui a été réalisé depuis l'indépendance. Le premier objectif, reconnait M. Ould Kablia, n'a pas été atteint et « ne sera jamais atteint car les jeunes ont d'autres préoccupations ». Quant au second « le débat reste ouvert ». . AUCUNE INTENTION DE DISSOUDRE LA GARDE COMMUNALE M. Ould Kablia a mis fin aux rumeurs. Il affirme que le corps des gardes communaux ne sera pas dissous. Il s'agit plutôt de son redéploiement. « Il n'est pas question de dissoudre la garde-communale. Il s'agit du transfert d'une partie à l'armée nationale et la mise à la retraite pour les autres », assure-t-il. Néanmoins, il a qualifié certaines de leurs revendications « exagérées » à l'image de l'attribution d'une indemnité de rupture de travail et celle portant sur les heures supplémentaires. Enfin, sur les libertés religieuses, le ministre a fait savoir que les lois de la République sont claires et garantissent la liberté de culte. Amokrane H. « Petits » partis : L'appel de Ould Kablia Evoquant l'application du pourcentage éliminatoire de 7% aux prochaines élections locales, au lieu de 5% lors des législatives du 10 mai dernier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a estimé que les « petits » partis n'auront pas la possibilité d'atteindre ce taux (7%). C'est pourquoi, il les appelle à se rassembler dans des listes communes pour pouvoir participer au scrutin. A.H. Ministère de l'Intérieur : Rejet du congrès de Moussa Touati Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ne reconnait pas le congrès du Front national algérien (FNA) tenu le mois de décembre dernier dans la wilaya de Tipasa, à l'appel du président du parti, Moussa Touati. Explication : ces assises tenues à Tipasa, au lieu d'Alger, ont eu lieu sans autorisation. En outre, les membres fondateurs du parti n'y ont pas été invités.