L'institut Gartner estime les revenus totaux des réseaux sociaux à plus de 10 milliards de dollars pour l'année 2011 et prédit une croissance soutenue, allant jusqu'à annoncer le chiffre de 29,1 milliards en 2015. La publicité se taille la part du lion, soit plus de la moitié des revenus totaux, suivie de près par les jeux. Selon la société de mesure comScore, Facebook est de loin le premier « afficheur de publicités en ligne », avec 33 % du marché, loin devant ses concurrents. Plus de 1.000 salariés de Facebook – dont le chiffre d'affaires (environ 85 % de pub et 15 % de jeux, dont 13 % grâce à Zynga) est estimé à environ 3,75 milliards de dollars, avec des bénéfices records de près de 50 % – deviendront alors instantanément des millionnaires. Les prix de l'immobilier à Palo Alto connaissent déjà une flambée mémorable, ce qui ne fait pas l'affaire des « non-techies » de la Silicon Valley, toujours affectés par la crise. Les ouvriers du tiers-monde payés un dollar de l'heure par Facebook pour approuver ou rejeter des clichés (de corps démembrés et autres horreurs, comme le révèle le Daily Telegraph), pour leur part, vivent dans une toute autre réalité.