« Le ministre est mal informé de notre dossier » a réagi hier, le président du FNA, Moussa Touati suite à la déclaration du ministre de l'Intérieur qui a annoncé que le congrès du FNA, tenu à Tipasa, « n'a pas été autorisé et donc non valide ». Pour M. Touati, la loi sur les partis politiques est claire « si une aucune réponse n'émane du ministère de l'Intérieur au bout de 30 jours, le congrès est automatiquement validé », explique-t-il en précisant que « nous sommes au 35e jour et nous n'avons rien reçu de la part du ministère de l'Intérieur ». Mais du côté de ceux qui disputent à Touati son leadership sur le parti, il y a une toute autre lecture. « La reponse du ministère de l'Intérieur sur la validation du Congrès est de 45 jours et non de 30 jours », précise Mohamed Brahimi, membre fondateur du FNA. N'empêche, l'esprit de M. Touati est désormais ailleurs : il compte organiser une conférence nationale du parti avant la fin septembre. « Je dois préciser que je ne prends en compte que les écrits et signatures officiels du ministre de l'Intérieur. Et jusque là, j'ai rien reçu », explique le SG du FNA qui estime que la déclaration du ministre n'est qu'une « mauvaise interprétation de ses propos par les médias ». Expliquant les incidents qui ont eu lieu durant la tenue du congrès prévu à la salle Atlas à Alger, Mousa Touati, s'est interrogé sur la passivité des services de sécurité qui selon lui, n'ont rien fait pour libérer la porte d'entrée tenue par les opposants qui empêchaient les militants d'accéder à la salle. « Suite à ce blocage, y a eu des altercations entre nos militants et les opposants. Donc nous étions obligé d'organiser notre Congrès dans un hôtel à Tipasa où 1.337 militants y ont pris part », affirme-t-il Moussa Touati qui précise que le règlement de son parti n'oblige pas les membres fondateurs à assister au Congrès. Côté opposant, Mohamed Brahimi estime que « Moussa Touati n'est plus légitime » du fait de l'invalidation de son Congrès. Aussi les dissidents sont passés à la vitesse supérieure. « Nous avons déposé trois plainte, une contre la tenue du congrès sans autorisation et deux autres pour connaître la gestion financière et bloquer le compte bancaire du parti », indique M. Brahimi pour qui les jours de Moussa Touati à la tête du parti sont comptés. « Actuellement nous sommes 175 membres du Conseil national sur les 200 existants qui avons retiré notre confiance à M. Touati. Donc nous sommes majoritaire et nous avons avec nous aussi tous les représentants des bureaux des wilayas. Nous avons la légitimité et nous avons demandé l'autorisation d'organiser notre Congrès légalement », affirme-t-il.