Décidément, le torchon brûle vraiment entre le SG du FNA, Moussa Touati, et les dissidents du parti. Ces derniers, qui ne cachent pas leur détermination à le faire chuter, comptent organiser le congrès du parti dans peu de temps. Selon Mohamed Brahimi, l'un des fondateurs du parti, un dossier a été adressé au ministère de l'Intérieur pour demander l'autorisation de la tenue du congrès. Le dissident annonce à l'occasion que les jours de Moussa Touati à la tête du FNA sont comptés. « Sur les 11 membres du bureau national 9 s'opposent ; en outre, 175 membres du Conseil national sur les 207 exigent son départ », affirment Mohamed Brahimi qui annonce que 42 bureaux de wilayas ont rejoint le mouvement des redresseurs. Au sujet du congrès organisé récemment par Moussa Touati sur le parking de l'hôtel Matarès à Tipasa, qui après avoir été empêché par les redresseurs de le tenir à Alger, l'opposant a annoncé que le comité des redresseurs a déposé plainte contre le directeur de l'hôtel pour avoir toléré un regroupement de personnes sans autorisation. Les redresseurs ont également déposé plainte contre Moussa Touati pour avoir selon eux, détourné le siège en son nom et d'avoir également vendu des cartes d'adhésions sans aucune trace de comptabilité et sans numéros. Pour enfoncer le clou, M. Brahimi parle d'enrichissement personnel de M. Touati. Pour sa part, Moussa Touati, qui reste intransigeant dans sa décision de bannir tous les dissidents qu'il accuse de nomadisme politique, estime que le congrès de Tipasa a été validé par le ministère de l'Intérieur. Concernant les dissidents, il estime que ces derniers n'ont aucune légitimité ni aucune couverture du parti du fait qu'ils y ont été radiés. « J'ai adressé une requête au ministère de l'Intérieur dans laquelle j'ai mentionné les noms des militants qui ne font plus parti du FNA. Notre parti se prépare aux élections locales et nous n'avons plus le temps d'entendre les dires de ces opportunistes », a-t-il estimé.