La bataille des valeurs pour lesquelles l'Occident se dit le dépositaire absolu a commencé. 'acte de piraterie internationale, réédité lors du débarquement du bateau irlandais, n'a pas fini de provoquer les remous dans le camp des alliés inconditionnels de l'Etat hébreu qui, à l'heure de l'isolement quasi-total, a irrémédiablement perdu la seconde bataille de Ghaza assiégée. Si, dans le contexte d'un raidissement des relations devenues exécrables avec son parrain, Obama se satisfait de la sentence diplomatique jugeant la « situation intenable », l'Europe se met de la partie pour mieux investir dans le marché humanitaire relancé de plus belle par la famille des humanitaires solidairement déterminés à défier l'arrogance de l'occupant sioniste et à briser le mur du silence des complicités occidentales manifestes, du moins impuissantes à ramener à la raison «l'enfant gâtée» du Proche-Orient. A Bruxelles, demain, le Conseil des ministres des Affaires étrangères se propose de définir «une position commune forte» de l'Union européenne. Lors d'un entretien avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le chef du gouvernement espagnol, Zapatero, assurant la présidence tournante de l'UE, a confirmé que cette rencontre est destinée à se «prononcer clairement en faveur de la fin du blocus de Ghaza, et que toute l'action politique et diplomatique se déploie pour cette objectif». Face à la démesure de l'Etat-hors-la loi, coupable des violations massives des droits de l'homme et de la légalité internationale superbement ignorée, il est donc prévu «un plan pour la levée du blocus» pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire, la circulation des biens, des personnes et des marchandises. C'est que l'enjeu humanitaire, souffrant du traitement discriminatoire des plus puissants, a structuré le mouvement de solidarité de la société civile mobilisée et déterminée à mettre fin aux martyrs de Ghaza. La bataille des valeurs pour lesquelles l'Occident se dit le dépositaire absolu a commencé. Tardivement, il est vrai, mais, surtout, en miroir des mythes ébranlés de «l'oasis démocratie» minée dans ses fondements par sa nature profondément raciste et colonialiste. Qui plus que l'Etat théocratique hébreu peut aujourd'hui présenter le plus grand péril pour la paix et la stabilité dans la région stratégique du Proche-Orient et une menace sérieuse pour les intérêts des grandes puissances ? La mobilisation mondiale autour du drame de Ghaza est la réponse idoine.