Alors que les bruits de bottes des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), soutenus par la France, se font de plus en plus pesants dans la région du Mali, les quatre pays sont montés au créneau soulignant que la recherche d'une sortie de crise « requiert une action résolue et urgente, articulée, notamment, autour de la préservation de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali, et l'installation à Bamako d'autorités de la transition, fortes, consensuelles et représentatives à mesure de constituer un partenaire fiable et crédible ». Les ministres du champ sahélien ont pris acte de ces propositions visant à « compléter l'architecture institutionnelle du Mali » et notent avec satisfaction les consultations en cours en vue de la formation d' « un gouvernement d'union nationale, consensuel et représentatif de toutes les forces vives de la Nation ». Evoquant les « défis aux pays du champ, en termes de sécurité nationale et de stabilité régionale » dans ce contexte de crise, les ministre ont été unanimes à rappeler leur volonté de « contribuer de manière active et solidaire à la recherche des voies et moyens à même de garantir la stabilité et la sécurité de leur voisin et celles de la sous-région, notamment par une action commune de facilitation du dialogue entre les différents acteurs ». Sur le plan diplomatique, les représentants des pays voisins ont pris acte des résolutions et recommandations adoptées par la Cedeao, l'Union Africaine et les Nations Unies, en particulier la Déclaration solennelle sur la situation au Mali du 19e sommet ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, tenue le 16 juillet dernier à Addis-Abeba, le communiqué de la 327e réunion, au niveau des Chefs d'Etat et de Gouvernement, du Conseil de paix et de sécurité de l'UA du 14 juillet dernier, ainsi que la Résolution 2056 (2012) du Conseil de Sécurité sur le Mali. UNE REUNION CONSACREE À CETTE CRISE SERA TENUE PROCHAINEMENT À ALGER Dans la foulée des répercussions du conflit malien, les quatre pays ont réitéré leur détermination à « poursuivre le combat contre le terrorisme ». Les ministres ont, en outre, examiné les résultats de l'Unité de Fusion et de Liaison (UFL, réunie le 27 juin dernier à Alger) et du Comité d'Etat-major Opérationnel Conjoint (CEMOC, réuni le 11 juillet 2012 à Nouakchott), l'« état de la menace dans la région et les mesures adoptées pour lutter contre le terrorisme et le crime transnational organisé. Dans ce contexte, ils appellent à encourager ces deux mécanismes à « renforcer leurs méthodes d'action et à les adapter à l'état de la menace actuelle », rappelant la pertinence des conclusions de la conférence de haut niveau sur le partenariat, la sécurité et le développement tenue à Alger les 7 et 8 septembre 2011 ainsi que l'importance et l'urgence de leur mise en oeuvre. D'où l'accord de tenir une seconde réunion à Niamey à une date qui sera arrêtée d'un commun accord.