Fondée, depuis le départ, avec l'idée de favoriser un brassage sportif et culturel entre les nations, la compétition footballistique qu'est la Coupe du monde est devenue, depuis l'avènement de l'économie mondialisée, un événement économique majeur. La rivalité qu'elle suscite entre les différentes nations qui postulent à son organisation, les campagnes de communication et de lobbying que cette rivalité induit des années durant, la préparation à son organisation par le pays retenu et la mobilisation et les investissements qui en résultent sont d'ores et déjà des étapes qui produisent des effets économiques importants. A ce dernier titre, les investissements que consent le pays organisateur pour accueillir un événement de la dimension du Mondial le sont souvent pour des projets structurants, autrement dit des projets qui continueront, de façon pérenne, à profiter aux populations du pays organisateur, que ces réalisations concernent les routes, les télécommunications, les commerces, les structures hôtelières ou encore les complexes sportifs. L'exemple de l'Afrique du Sud est éloquent à ce titre, ce pays du continent noir ayant dû mobiliser, des années durant, des milliards de dollars pour se mettre à l'heure du rendez-vous sportif, une mobilisation qui a d'ailleurs permis de créer des dizaines de milliers d'emplois et couvert le plan de charges de dizaines, voire des centaines, d'entreprises sud-africaines. Ce gros business qu'est le Mondial est aussi l'occasion pour les différents intervenants qui sont les artisans de cet événement d'amont en aval du processus, de récolter des recettes extraordinaires, dont le plus grand impact devrait profiter au pays organisateur. Ainsi, d'après des prévisions faites par un cabinet spécialisé, assez familier de l'événement sportif, l'Afrique du Sud devrait récolter pas moins de 10 milliards d'euros. La Fédération internationale de football, elle, s'en sort avec des recettes nettes de 2,7 milliards d'euros réalisées sur le recette des droits audiovisuels, le marketing ainsi que l'hébergement. La petite partie de cette recette qu'elle va redistribuer entre le gagnant du Mondial (20 millions d'euros), et les autres équipes participant aux phases finales (7 millions d'euros chacune), ne risque pas d'appauvrir la FIFA qui, d'organisation fédératrice du footbal mondial, s'est transformée en véritable «multinationale», en plus d'être une organisation détentrice d'une autorité extraordinaire. Ainsi va le footbal et ainsi va l'économie, l'un sans l'autre ne sauraient retrouver leur chemin vers la prospérité et la performance économique et sportive.